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L’Algérie bat le Nigéria et porte à 5 le nombre de succès de rang. Belmadi: «La culture de la gagne s’est installée»

A l’issue d’une rencontre très engagée, épique et pleine de suspense, la sélection algérienne a décroché face au Nigéria mardi soir son cinquième succès de rang, le second à Oran après celui de vendredi dernier face à la Guinée, grâce à un penalty de Riyad Mahrez et d’un boulet de canon de Youcef Atal. Une victoire doublement importante que le sélectionneur national Djamel Belmadi a apprécié à sa juste valeur, d’autant plus qu’elle a été obtenue face à l’un des ténors du continents africains. «La culture de la victoire est présente, on l’a installée, on a gagné tous nos matches, c’est dans notre nature à nous. On a mis ça dans nos mentalités, malgré les matches de préparation. Nous essayons des choses, mais il y a toujours l’esprit de la compétition et de la gagne. Le Nigeria est une bonne équipe, c’était un vrai test. On a joué trois fois contre eux sous mon mandat. On les a battus trois fois. Ils voulaient prendre leur revanche» soulignait, à ce propos, le driver national. Et d’enchainer: «On est venus jouer contre une forte équipe connue, des joueurs de haut niveau, qui jouent dans de grands clubs européens, on voulait les difficultés pour s’améliorer, on l’a vu aujourd’hui, on a joué un gros match, et les joueurs ont montré un niveau plus que satisfaisant. Je remercie d’ailleurs mon staff. On ne forme qu’un. Je suis leur représentant car il faut une voix mais on est sur la même longueur d’onde».

                           «Sans le peuple, je ne serais pas là»
Le somptueux accueil populaire auquel a eu droit Djamel Belmadi l’a, en parallèle, énormément marqué. «Avant de parler de soutien, le fait déjà que le peuple avait formulé le souhait de me voir à la tête de la sélection est, en soi, un vrai soutien depuis le départ. Tous les jours, on travaille avec cette idée, sinon je ne serais pas là. C’est aussi simple que cela. Si ce n’était pas le peuple, je ne serais pas en sélection. Je pense que les joueurs aussi. Ils viennent et ils ont cette envie de rendre notre peuple heureux. On sait qu’il aime le football et qu’il est attentif à ça. Qu’il a envie de vibrer à chaque fois qu’on joue. Après toutes les demandes technico-tactiques, je prends un petit temps pour leur dire n’oubliez surtout pas qu’à la fin, les gens qui viennent vous voir, qui vous regardent à la télé ou que les gens qui sont loin du pays, ils attendent quelque chose, ils attendent de vibrer avec vous. Ce n’est peut-être pas toujours possible, mais il y a constamment cette intention de faire plaisir à notre peuple qui aime le football» révélait-il, reconnaissant en dépit de la fatigue qui se lisait sur son visage.

                           «Les critiques? De qui?»
Fidèle à son franc-parler, Belmadi a rappelé, du reste, combien il était détaché de tout ce qui pouvait se dire sur lui ou sur son management. «Face aux critiques, critiques de qui ? Si tant est qu’il y a ait des critiques, je n’y fais pas attention, déjà. C’est sûr et certain, croyez-moi sur parole. Ils n’existent pas, en fait, tout simplement. Ce sont les performances qui m’intéressent, ce sont les résultats qui m’intéressent. Après, je vous l’ai dit, c’est le peuple qui est derrière cette équipe-là. Je suis à l’intérieur de ce groupe-là et c’est le plus important. Le reste n’existe pas pour moi» affirmait-il au cours de sa conférence de presse d’après-match où il a rendu un vibrant hommage à son relais sur le terrain, Ismaïl Bennacer. «Bennacer est coutumier du fait. Ce n’est plus une surprise. Il a tellement de cœur, tellement de talent. On ne va pas parler de son abattage de son travail, il y a aussi sa façon de savoir sortir le ballon sous pression, ce sont les grands joueurs qui font ça, ça me fait penser à Modric ou à Iniesta. Sortir des ballons propres et savoir jouer sous pression, c’est le haut niveau. Il faut continuer comme ça. Il a une mentalité extraordinaire, macha’Allah. Un enfant bien éduqué, travailleur. On lui souhaite d’aller le plus haut possible, avec son club et avec l’équipe nationale bien sûr» indiquera Belmadi.

                           «Bentaleb a marqué des points»
A propos des autres éléments qui ont tiré leur épingle du jeu, le sélectionneur national a déclaré: «On a voulu donner une belle rencontre à Zeghba. Oukidja a montré des choses incroyables lors de ce stage.On pouvait faire jouer Oukidja aujourd’hui mais je voulais revoir Zeghba à l’œuvre, face à un grand du continent comme le Nigéria. Je remercie aussi Chaal d’être venu. Il a montré de belles choses à l’entraînement. C’est bien d’avoir des idées mais il faut avoir les éléments pour les appliquer. Nous cherchons la progression dans l’animation et la fluidité de jeu, maintenant avec la qualité on peut faire des choses et ne pas faire d’autres choses. Avec un joueur comme Bentaleb qui a été très décrié, ça a marqué. Il est la grande satisfaction de ce stage, il a été sous pression, il a marqué beaucoup de points. Il permet de jouer d’une certaine manière, en faisant monter un peu Ramiz. Il a la formation de relayeur, comme en tant que sentinelle, mais il joue comme relayeur, il peut même marquer, il en a marqué et il a un gros volume de jeu. Ahmed Touba n’a que 3 sélections, Zerrouki est relativement jeune dans cette équipe. Atal n’avait pas joué depuis longtemps. On est satisfaits, tout n’est pas parfait mais dans l’ensemble on est satisfaits. J’aime le retour d’Ounas. Quand il a du temps de jeu, il est explosif, il est vif et apporte beaucoup».

                           «Belaïli doit retourner à Brest»
Le champion d’Afrique 2019 a, en outre, interpellé son numéro 10 au sujet de la dernière polémique dont il est l’épicentre. «J’espère que l’information sur Belaïli est fausse. Surtout que le mercato est fini. Belaïli doit retourner dans son club, il doit travailler et patienter. C’est ça le professionnalisme» tancera Belmadi, également pas très satisfait des erreurs de son arrière-garde. «Je leur dis souvent (aux joueurs) qu’on doit être plus intelligent. Je sens quand on va encaisser. Je ne suis pas sorcier mais ça se voit à l’attitude des joueurs, à leur langage corporel. Concéder un but peut te casser dans ton élan. On a manqué de vigilance, ça me déplaît parce que j’insiste dessus. On est restés sur notre plan. On s’est réinstallés et on a retravaillé cette équipe. Aussi, a-t-on vu 95% de l’effectif, des joueurs qu’on n’a pas vu jouer depuis longtemps. On a montré de la qualité dans la difficulté. C’est là où on progresse. On gagne deux fois. Des joueurs ont confirmé, ça nous donne des options à l’avenir» dira-t-il.

                           «Algérie-Suède en novembre, peut-être…»
Djamel Belmadi s’est, par ailleurs, refusé de commenter l’information relative à la programmation d’un match amical Algérie-Suède durant la fenêtre internationale FIFA de novembre prochain. «Ça me dépasse. Je ne peux pas confirmer comme je ne peux pas infirmer. Rien n’est sûr pour le moment. Seule certitude, je veux mettre à profit cette petite fenêtre de la FIFA au mois de novembre pour disputer deux matches amicaux. Les gens seront surtout focalisés avec la Coupe du Monde. Le plus important est qu’on aura nos supporters qui seront concentrés sur nos oppositions. Mon souhait c’est de faire deux matchs en novembre. On verra si c’est possible. Il n’y a rien d’officiel, rien de concret» lancera-t-il, sans plus de précisions mais sans donner également de faux espoirs à ceux qui veulent assister à un choc entre les coéquipiers de Aïssa Mandi et ceux de Zlatan Ibrahimovic.

À propos Rachid.BELARBI

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