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Lait subventionné. Pas d’augmentation de prix en vue

Ça bouille ! après la rareté de l’huile de table voilà qu’on parle de plus en plus de rareté du lait en sachet subventionné d’autant plus que les conséquences risquent d’être fâcheuses, parce que non seulement ce lait est essentiel dans l’alimentation des enfants et de beaucoup de familles mais aussi que le lait entre dans la fabrication des plats du jour de maison. Encore une fois, cette sordide histoire de pénurie de lait en sachet est ressortie et agace au plus haut point les ménages à moins de trois mois seulement du Ramadhan. Le lait en sachet livré ces jours-ci aux «compte-gouttes» dans certaines wilayas aux épiceries et autres magasins d’alimentation générale, risque d’enfoncer le pouvoir d’achat dans la mesure où il n’est pas vendu à 25 da le sachet mais entre 30 et 40 da, encore faudrait-il en trouver. En substitut, le lait de vache en sachet est en train de faire recette, il est vendu à 80 da le sachet ! Quoi de plus anormal pour le citoyen lambda qui décrie sans cesse le «jeu» et s’en remet aux distributeurs les soupçonnant de favoriser tel et un tel commerçant en s’adonnant aux quotas nettement réduits et loin d’ailleurs de répondre à la demande. Certains ménages ont dû faire des kilomètres afin de se procurer ce produit de consommation stratégique. Ironie du sort, le lait UHT emballé n’est pas lui aussi épargné par cette rareté et quand on a le miracle d’en trouver sur les rayons il est vendu à 120 da. Il est évident que certains opérateurs de la filière qui croient juste d’augmenter la marge bénéficiaire tout comme les boulangers semblent finalement déroutés et mis dans l’embarras par les dernières instructions du ministère de l’agriculture. Le prix du lait subventionné ne sera pas revu à la hausse, a en effet affirmé dimanche à Alger le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni. « Je vous l’annonce de manière formelle, il n’y aura pas d’augmentation du prix du lait en sachet subventionné. Il demeurera à 25 dinars », a indiqué M. Henni qui s’exprimait sur les ondes de la chaîne III de la Radio algérienne. Alors pourquoi vendre le lait en sachet à 30 voire 40 dinars ? Cette déclaration sonne le glas et une fin de non-recevoir pour les commerçants auteurs d’augmentations illicites des prix de lait. Elle intervient quelques semaines après l’entrée en vigueur de la loi de Finance pour l’année 2022. Le texte prévoit en effet la création d’un dispositif national de compensation au profit des ménages qui y sont éligibles. Contrairement à certaines voix qui prédisent que les nouveaux prix du lait en sachet subventionné signe une fin des subventions actée dans le cadre de la Loi des finances 2022. Cependant la réalité est bien là et ça éclate même aux yeux. Le ministre de l’agriculture annonce ouvertement et sans ambages aucuns que le prix du lait en sachet reste inchangé. La politique de subvention sociale devrait connaître ainsi, à partir de 2022, un passage de la subvention généralisée à celle ciblée, orientée aux ménages nécessiteux à travers un programme de transfert monétaire direct. « C’est une question de politique publique et l’avenir nous le dira plus(…) Nous parlons d’une subvention ciblée pour les familles dans le besoin, mais pour l’instant ce n’est pas à l’ordre du jour et le lait restera à 25 dinars le sachet », a-t-il encore souligné. S’agissant du développement de la filière laitière, le ministre mise notamment sur le repeuplement des bâtiments d’élevage en vache laitière à travers l’importation de vaches laitières. L’importation de génisses pleines destinées à la production de lait a été relancée durant le mois en cours, note M. Henni appelant au strict respect des mesures instaurées dans le nouveau cahier des charges régissant ces opérations. Il a rappelé dans ce sens, que l’abattage des vaches laitières de moins de sept ans est « strictement interdit » et que des instructions « fermes » ont été données pour assurer cette disposition. Il s’agit de suivre les animaux importés au niveau des centres de quarantaine où ils seront vaccinés contre la fièvre aphteuse, ainsi que les lieux d’élevage qui seront contrôlés par les services vétérinaires « localité par localité ». En outre, les importateurs sont soumis à l’obligation d’assurer leurs bétails laitiers, ce qui impliquera également l’expertise des compagnies d’assurance dans le suivi. Le nombre des génisses pleines destinées à la production de lait qui devront être importées, sera déterminé en fonction de la demande des opérateurs privés. Il devrait s’élever « au minimum » à 20.000 têtes par an « si tout se passe bien », selon le ministre. Concernant les primes relatives à la collecte du lait, M. Henni a annoncé que ces primes font actuellement l’objet d’une étude par son département ministériel en vue d’une éventuelle augmentation. Elles sont actuellement fixées à 12 dinars pour le producteur, 4 dinars pour le collecteur et 5 dinars pour le transformateur. Evoquant la pression sur le lait conditionné fabriqué à partir de la poudre importée, le ministre a souligné que le marché reprenait suite à la libération des autorisations d’importation à partir du 22 décembre. M Henni a fait savoir que l’Office national interprofessionnel du lait et produits laitiers (ONIL) importe annuellement, à lui seul, près de 180.000 tonnes de poudre de lait pour satisfaire les besoins du marché.

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