Les journées de l’Aïd sont difficiles pour les personnes ne possédant pas de véhicule. En effet, avec le manque visible et ressenti des bus durant le jour de l’Aïd, n’a pas été sans séquelles sur le budget de certaines familles qui se sont vu dans l’obligation d’emprunter des clandestins pour se déplacer à des destinations lointaines. A chaque occasion comme celle-ci, les transporteurs brillent par l’absence. En effet, pour ces deux jours de fête de l’Aïd El-fitr, il a été donné de remarquer qu’au niveau des arrêts de stationnement vers les villages, et même vers les villes limitrophes telles que Oran, les voyageurs n’ont pas trouvé de bus, cela sans évoquer le désagrément d’attendre sous une chaleur écrasante. A la station de transport d’Arzew, seuls les clandestins étaient présents pour s’ériger comme les maîtres des lieux. « Il est 16h30, alors que le mercure commençait à grimper, il n’y avait aucun bus vers Oran, je suis là depuis des heures, aucun transport n’a pointé le nez. Et puis, il n’y a même pas un arbre pour se mettre à l’ombre », dira un père de famille qui ne peut dépenser 1 000 dinars sur un voyage pour se rendre à Oran. Accompagné de ses deux enfants, il a commencé à penser à rebrousser chemin car le coût d’un clandestin n’est pas dans ses cordes. C’est le même constat pratiquement dans tous les stationnements dans les villages limitrophes, à l’image de Bethioua, indique une personne venant de la cité pétrolière. Or, il était difficile de se procurer un transport pour aller à Mostaganem ou des villes lointaines, sinon il faut dépenser pour assurer un voyage. «D’habitude, il y avait quelques transporteurs en train d’attendre. Aujourd’hui, vous voyez que l’arrêt est vide. On est alors obligé de recourir à des clandestins, qui parfois demandent de leur payer la course au double», regrette un autre voyageur que nous avons accosté à l’arrêt de stationnement. Une situation qui se répète chaque année devant la passivité déconcertante des autorités compétentes. En tous les cas, seul le citoyen paye la nonchalance des responsables qui jusqu’à cette année n’ont pas pu régler un problème qui resurgit chaque année.