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L’âge du «cyber mal»

Un ancien philosophe estimait que le bien et le mal allaient de paire, l’on ne peut pas les séparer. Ils sont sortis de la même tête ou la même pensée. C’est comme les faces d’une même pièce. Voilà pourquoi, dès l’invention de l’ordinateur, puis ensuite, des réseaux internet et leur monde virtuel, l’on n’avait pas pu éviter à ce que l’aspect maléfique de la chose s’y installe, pour qu’ensuite, il soit partout. Les sites pornographiques, les sites où l’on pouvait apprendre à mettre au point une bombe artisanale ; les sites proférant le racisme, les sites prônant la haine et l’extrémisme religieux et évidemment idéologique, les sites appartenant aux réseaux du crime transnational et j’en passe…il y a donc, de tout. Nous sommes, ainsi passé du mal classique et traditionnel au cyber-mal, à l’âge de la cybercriminalité et bien sûr des cyber-victimes. C’est un mal virtuel, certes. Mais il n’en reste pas moins qu’il s’agit bel et bien d’un mal qui a la possibilité de se transformer et sans grande difficulté en un mal réel. Personne n’est en mesure à faire face, solo, à cette tornade destructrice de tout ce qui est bien. C’est alors, le rôle de l’Etat de protéger ses citoyens de ce croquemitaine, ne reculant devant rien. C’est justement, ce qui se passe chez nous. Il n’y a aucune protection contre ces sites que j’ai cités plus haut, quelques uns… De ce fait, l’Etat est appelé à jouer le rôle qui lui revient constitutionnellement comme devoir, celui de mettre des garde-fous, afin de protéger le citoyen des aléas de la technologie moderne. Il ne serait guère facile de renfermer, essayant de déserter une réalité incontournable…seulement, il est très possible pour que les services de l’Etat concernés, directement ou indirectement par cette question de conserver les aspects positifs et instructifs des réseaux sociaux et du coup, mettre un blocus à l’égard des sites, pouvant constituer une source de menace pour la foi, la sécurité, le moral et la morale des citoyens, en contact direct avec les aspects maléfiques d’internet. Pour permettre la réalisation d’un tel dispositif aussi titanesque, l’Etat par le truchement de ses services de sécurité, tous les corps confondus, est appelé à y mettre le paquet. C’est un énorme effort de guerre, humain et matériel à mobiliser… La sécurité morale et intellectuelle du citoyen n’a pas de valeur. «Ce qui vaut la peine d’être fait, mérite d’être bien fait» (Nicolas POUSSIN)

À propos Abdelkader Benabdellah

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