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L’activité raffinage atteint d’«excellents» niveaux de production. De l’essence et du gasoil «maison»

Du raffinage pour augmenter la production du gasoil et de l’essence en Algérie. Afin de garantir la disponibilité dans le marché des gasoil et des essences, Sonatrach avait, rappelons-le, lancé il y a huit ans, un vaste plan de réhabilitation et de modernisation de ses infrastructures de raffinage d’Alger, Arzew et de Skikda. Mettre à l’époque dix milliards de dollars dans le raffinage, s’est avéré au bout du compte, concluant pour le groupe Sonatrach, parti sur une stratégie à moyen et long termes malgré les contestations de certains experts, misant sur une “prise de participation” dans les sociétés de raffineries en “faillite” des pays touchés par la “crise” économique. Le groupe Sonatrach a finalement vu juste de tenir compte des capacités locales de raffinage sans recourir aux importations synonymes de dépenses de devises. Cette stratégie visant l’autosuffisance du marché en produits dérivés pétroliers, devait permettre une augmentation de production des carburants de 27 millions de tonnes à 34 millions de tonnes à moyen terme. La loi des finances 2021, calculée sur la base d’un baril de pétrole de 45 dollars, a prévu de nouvelles taxes entre autres pour le carburant. Les prix de certaines essences et du gasoil ont alors gagné quelques dinars de plus sur le marché de consommation. Des prix jugés chers par les automobilistes. Mais le recours à l’arrêt de l’importation des essences et du gasoil décidé par l’Algérie à travers la relance du raffinage, pourrait-il pour ainsi dire, ouvrir la voie à un éventuel abattage des prix lors de la loi des finances complémentaire (LFC), ceci, si l’on tient compte des engagements du gouvernement et du ministère de l’Industrie de compter à partir de 2020 sur les essences et le gasoil “maison”. L’autosuffisance du marché en carburants “made- in’ est perçue par les experts comme une stratégie réfléchie qui vise à garantir la disponibilité des carburants pour un parc de voitures sans cesse croissant et dont la demande sur les carburants risque de ne pas être constante dans un futur proche, notamment avec l’annonce par le gouvernement d’importation des véhicules “neufs”, ce qui signifie une recrudescence des besoins. En tous les cas, les premiers résultats de la politique algérienne de raffinage sont là. Le groupe Sonatrach a annoncé lundi que l’activité raffinage a atteint « d’excellents niveaux » de production des produits pétroliers, précisant avoir cessé ses importations du gasoil depuis le mois de mars 2020 et des essences depuis le mois d’août de la même année. L’activité raffinage a atteint « d’excellents niveaux de production des produits pétroliers. Elle a réalisé des niveaux records de production de gasoil (9,5 millions de tonnes) et d’essences (3,4 millions de tonnes) », a indiqué la compagnie nationale des hydrocarbures dans un communiqué portant sur les réalisations accomplies durant l’année passée. En 2020, l’activité raffinage de Sonatrach a enregistré une augmentation de 7,4% des volumes de pétrole et de condensat traités par rapport à 2019, passant de 27,2 millions de tonnes à 29,1 millions de tonnes, a précisé la même source. Cette augmentation a été favorisée notamment par la montée en cadence de la raffinerie d’Alger, ce qui a permis à Sonatrach de cesser ses importations du gasoil depuis le mois de mars 2020 et des essences depuis le mois d’août de la même année. La Sonatrach a également exporté, pour la 1ère fois depuis la dernière décennie, des volumes d’essences et de gasoil, a ajouté le communiqué. A rappeler, que le baril américain de WTI a franchi lundi la barre des 60 dollars, ce qui n’avait plus été le cas en séance depuis le 20 février 2020, aux prémices de la pandémie, une hausse liée aux inquiétudes actuelles quant à l’offre. Au moment où le Texas est en proie à une vague de froid qui pourrait selon les investisseurs peser sur la production, le baril de West Texas Intermediate pour livraison en mars grimpait lundi de 2,19% à 60,77 dollars dans les échanges électroniques en Asie, soit un plus haut depuis janvier 2020. Le brut est orienté à la hausse depuis plusieurs mois du fait d’un regain d’optimisme quant aux perspectives pour l’économie mondiale, de l’espoir suscité par le vaste plan de relance américain, de la conviction selon laquelle le ralentissement du rythme des infections et le lancement des campagnes de vaccination permettra de renouer avec une forme de normalité, et donc d’encourager la demande. La semaine dernière, le Brent avait déjà franchi la barre des 60 dollars. Les deux contrats ont pris 20% depuis le début de l’année. L’annonce saoudienne, le mois dernier, d’une baisse de la production en février et mars a également soutenu les cours. Très récemment, le prix du WTI a aussi été dopé par les prévisions faisant état d’une possible baisse de la production au Texas du fait de la vague de froid qui a mis certains puits à l’arrêt, provoqué des coupures de courant et perturbé les transports. « La vague de froid, les réductions saoudiennes supplémentaires, les promesses du plan de relance américain ont toutes un effet », a déclaré Vandana Hari, de Vanda Insights à Singapour.

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