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La vulnérabilité aux changements climatiques dans la wilaya

Cette analyse consacrée à la vulnérabilité aux changements climatiques dans notre wilaya a été élaborée par un brillant climatologue feu Mohamed SNOUCI A. Cette étude s’inscrit dans le cadre du Plan Climat national. Elle identifie les besoins spécifiques de notre wilaya considérée par le PCN comme une wilaya pilote. L’analyse indique «une baisse du régime pluviométrique au cours de la période 2010-2050. On s’attend en moyenne à une baisse de l’ordre de 21% sur le total des précipitations durant la période 2010-2050 par rapport à la période caractérisant le climat récent et s’étendent entre 1961-1990». Concernant le régime thermique, en moyenne elles devraient s’accroître d’environs + 2,4 °C entre 2021 et 2050 par rapport à 1961-1990, de +2,3°C pour les températures minimales et 2,5°C pour les températures maximales et pour les mêmes périodes, mêmes tendances pour les températures saisonnières moyennes. Une vulnérabilité de l’agriculture pluviale potentiellement accrue en raison des variations dans le régime pluviométrique et des pertes importantes consécutives au stress hydrique causé par la hausse de températures. Des risques de lessivage et d’érosion des sols nus par l’alternance des périodes de sécheresse et des pluies violentes sont à prévoir, en absence d’aménagement approprié. Il est à envisager des besoins supplémentaires en eau pour l’irrigation et des conflits d’usage avec l’alimentation en eau potable et les autres secteurs d’activités. Les risques de remontées de sel sont réels sur les terres irriguées par conjugaison de l’augmentation des températures et des pratiques d’irrigations non adaptées». La hausse de température de l’eau et de la concentration en sel qui poursuivront leur tendance haussière, quelles que soient les politiques menées sont susceptibles d’impacter durablement les acticités de pêche et d’aquaculture. L’ampleur des perturbations du fonctionnement de la chaîne alimentaire et son impact sur la biodiversité marine ne peuvent être déterminées en état actuel des connaissances, 3°- La conjugaison de la hausse des températures et de la salinité, avec la pollution induite par les rejets non traités, de plus en plus importants en volume, conduisent à une eutrophisation préjudiciable de l’eau». La répartition de la ressource en eau sur le territoire de la wilaya qui ne permet pas un accès égal à la ressource pour toute la population de la wilaya, perdure, voire s’aggrave sous l’effet des changements climatiques et des phénomènes extrêmes qui les accompagnes, à défaut d’actions soutenues des pouvoirs publics. Le Professeur SNOUCI conclut «en insistant sur la lutte contre le changement climatique (atténuation et adaptation) ne saurait être déconnectée des politiques sectorielles de développement, de planification, de protection de l’environnement… Ces dernières sont tout aussi importantes pour l’avenir d’une société donnée que le sont les conséquences des évolutions climatiques: c’est au carrefour des tendances et enjeux climatiques, socioéconomiques et environnementaux que doit s’envisager la lutte contre le changement climatique à court, moyen et long terme»

À propos Mohamed Krelifa

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