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La viande, le produit des riches!

L’ONS a fait savoir que l’inflation a connu une hausse atteignant les 9,4% sur un an. Le rythme d’inflation annuel (août 2020 à juillet 2021 /août 2021 à juillet 2022) est de +9,4%, lit-on dans le dernier bulletin statistique qui vient d’être rendu public par l’ONS. Ce même rapport a ajouté que la hausse des prix des produits de consommation était de 9,4% au mois de juillet 2022 et par rapport au même mois de l’année 2021. Cependant, cette même source a évoqué une baisse de ces produits par rapport au 10,8 de juin dernier. Les hausses caractérisent essentiellement les viandes rouge et blanche (+13,0%) et les œufs (+11,2%)’’, lit-on dans le dernier bulletin statistique de l’ONS. La viande rouge est devenue un luxe. Le prix du poulet flambe. Début du mois de septembre, une réunion urgente s’était tenue au ministère de l’Agriculture pour adopter des mesures de contrôle des prix de la viande rouge, comme annoncé dans des propos à «Echourouk TV» », Lamine Derradji, P-DG de l’Algérienne des viandes (ALVIAR). Il a fait part d’une série de mesures immédiates pour casser les prix de la viande, dont la première consiste à approvisionner en grandes quantités de vaches en provenance des wilayas du Sud par le biais du commerce du troc à l’adresse de divers marchés du Nord, qui seront commercialisées auprès des citoyens à des prix compétitifs n’excédant pas 1 300 DA/le kilogramme. Mais rien n’a changé. Et pourtant, la valeur productive de la viande rouge en Algérie a été estimée à 483 milliards de DA en 2021, représentant 17% de la production agricole, a indiqué, mardi à Alger, la sous-directrice de l’organisation et développement des filières agricoles au ministère de l’Agriculture et du développement rural, Samah Lahlouh. Cette production est ainsi restée «stable», avec une disponibilité moyenne de 12,34 kg/an/habitant, a souligné la responsable au cours d’une journée d’étude organisée par l’Institut national des études de Stratégie Globale. La même responsable a également relevé que l’importation des viandes rouges a connu un  »net recul » entre 2016 et 2021, passant de 133 millions de dollars à 10 millions de dollars seulement, à la faveur de divers investissements visant la promotion de cette filière et la réduction de la facture d’importation. S’agissant de la viande blanche, l’intervenante a souligné que sa valeur productive est estimée à 128 milliards de dinars avec une disponibilité moyenne de 12 kg/an/habitant. La consommation mondiale de viande par habitant a augmenté d’environ 20 kilos depuis 1960 pour s’établir à 43 kilos, selon le FAO. C’est à Hongkong qu’on en mange le plus (137 kilos par habitant en 2017), devant les États-Unis (124,1 kg), l’Australie (121,6) et l’Argentine (109,4). C’est en Inde (3,8 kg par habitant en 2017), au Bangladesh (4,04 kg) et en Éthiopie (5,4 kg) qu’on en mange le moins. En Chine, la consommation de viande par habitant a été multipliée par près de vingt depuis 1960, passant de 3,3 kg à 60,6 kg. C’est dire que l’Algérien ne mange pas assez de viande et «peu» de poisson». Les raisons de cette hausse des prix de toute viande en Algérie sont diverses, mais l’interdiction de l’importation en est la cause principale. Le couple offre-demande dans le marché de viande reste disproportionné au grand dam des spéculateurs.

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