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La vaccination et le doute!

L’Algérie a lancé sa campagne de vaccination contre la Covid-19 le 31 janvier dernier. Jusqu’à la semaine dernière, seulement 75.000 personnes ont été vaccinées à travers tout le pays. Un chiffre qui reste «insignifiant» par rapport à tout ce qui a été dit depuis l’été dernier. Des spécialistes ne cessent de lancer des alertes pour une bonne et vraie prise en charge de l’opération de vaccination et surtout de son accélération avec les apparitions des nouveaux variants. A titre comparatif, au Maroc, 4.258.813 personnes ont été vaccinées, soit ayant reçu la première dose, alors que le nombre de personnes ayant bénéficié de la deuxième dose du vaccin a atteint 2.352.348 personnes. «La faille dans notre lutte anti-Covid c’est la vaccination. On n’a pas prévu d’acheter les vaccins au moment où il le fallait. Il a fallu que le président de la République, en convalescence en Allemagne, dise qu’il faut vacciner en janvier. Hélas, c’était trop tard. Tout le monde avait acheté (des vaccins)», s’exaspère le Dr Mohamed Bekkat Berkani qui met explicitement en cause la responsabilité du ministère de la Santé. «Nous n’avons aucune idée du déroulement de la campagne de vaccination. Je reviens aux déclarations du ministère de la Santé sur les 8.000 centres de vaccination. Il faut avoir des vaccins. Personne ne voulait m’écouter quand j’avais parlé de vaccinodromes. Or, le Pr Senhadji vient de déclarer qu’il fallait prévoir des lieux dédiés en cas de troisième vague. Il a raison», note le Dr Bekkat Berkani. Déjà, le ministère communique très mal sur le vaccin et l’opération de vaccination. Fin mars, l’Algérie devrait avoir vacciné quatre millions de ses habitants. Or, nous en sommes très loin. Le professeur Noureddine Zidouni a également appelé le gouvernement à une offensive diplomatique afin de mettre à la disposition de la population les quantités suffisantes de doses de vaccin contre le coronavirus, de façon à obtenir le seuil permettant la mise en place de l’immunité collective. «Il faut qu’il y ait une offensive de l’Etat avec la mise en jeu de tout notre appareil diplomatique, la mise en jeu de l’industrie pharmaceutique, pour essayer, dans un marché mondial où la demande est excessive, d’avoir la possibilité de disposer de quantités supplémentaires», instruit le professeur à TSA. «Tant que nous n’avons pas vacciné au moins quinze millions de personnes, nous ne pouvons pas espérer l’immunité collective», conclut le professeur Zidouni. L’Etat devra agir, réagir et communiquer car les spécialistes et le citoyen commencent à douter…

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