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La spéculation maîtresse de la situation

Nous n’allons pas accuser les pouvoirs publics de ne pas être à la mesure du défi imposé par «les forces spéculatives». Afin d’être plus objectif, au sujet de cette pertinente question, l’on pourrait prétendre que les services de l’Etat, en charge de mater le phénomène spéculatif, seraient dépassés par la puissance des événements, qu’ils subissent. Parfois, ils deviennent de simples victimes comme les consommateurs. En constatant, l’état du marché à l’ombre des règlements et des lois du pays, relatives à l’action commerciale ou du moins une partie d’elle, c’est-à-dire celle préférant jouer sa propre mélodie, l’on peut facilement conclure que les lois en vigueur et le mode d’activité du marché allant en deux lignes parallèles, avec chacun d’eux un monde spécial. Le domaine de la spéculation est régi par le gros profit, en se soustrayant aux obligations prévues par la loi. Fruits, légumes, viandes, poissons et d’autres produits de consommation seraient soumis aux «lois» voire aux humeurs des spéculateurs. Tout le monde aurait remarqué que les augmentations sont presque hebdomadaires. Le problème du lait en sachet subsiste et fait toujours objet de grandes spéculations par des réseaux profitant du relâchement des autorités. Hélas, la solution finale et durable concernant ce produit vital n’a pas encore été trouvée et c’est régulièrement le consommateur qui laisse un peu de sa peau à cause des gens sans scrupule. A notre avis, il faudrait mettre sur pied, d’ailleurs comme l’on avait fait avec la police de l’urbanisme, une police, une gendarmerie et un tribunal qui devraient se consacrer à suivre de près et dans ses moindres détails, l’activité commerciale dans le pays. Les services de police et de gendarmerie semblent être dépassés par l’intensité de l’action commerciale au niveau national qui ne cesse de s’accroître dans le temps et dans l’espace. Ensuite, il faudrait passer à l’incrimination de toute activité commerciale, sans être titulaire d’un extrait du registre de commerce. Parce que, à bien constater la chose, il semble que la spéculation dans le commerce est «interdite», mais du coup, tolérée. Cette tolérance viendrait du fait que des hauts fonctionnaires de l’Etat seraient impliqués d’une façon ou d’une autre dans ce commerce qui fait gagner gros…Un fonctionnaire de l’Etat qui rafle des millions par ce créneau à chaque occasion , normalement il n’est jamais inquiété par le fait que l’ haricot blanc ou les lentilles soient passés dans un laps de temps de 150 à 200 DA la livre…et dans six mois, rien n’assure qu’il ne vont pas connaître une autre augmentation..

À propos Abdelkader Benabdellah

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