La spéculation, ce mal qui tue!

Ces derniers temps, on relie la hausse des prix des produits de large consommation à la dévaluation du Dinar. Ce qui n’est pas vrai puisque le prix de la pomme de terre a presque doublé alors que la dégringolade du Dinar n’a pas dépassé les 20%. Chez nous, on évite de relier cette hausse, la rareté, la pénurie et la fluctuation à la spéculation. Chez nous, nos hauts responsables ne parlent pas ou plutôt jamais de la lutte contre le marché informel. Une grande quantité est également disponible au niveau des stocks du groupe, a souligné le responsable de Cévital, quant à la disponibilité de l’huile de table. Le vice-président de Cevital écarte ainsi toute hypothèse portant sur une éventuelle pénurie de ce produit tout en accusant des commerçants qui auraient, selon ses propos, refusé de se doter des quantités habituelles d’huile pour les commercialiser. D’après lui, ces mêmes commerçants essaient d’exercer une sorte de pression sur le groupe afin de fuir la facturation, exigée par le ministère du Commerce, pour conclure des ventes. Dans le même sillage, Omar Rebrab estime que la crise s’est seulement intensifiée suite aux spéculations qui fusent sur les réseaux sociaux. Aucune enquête n’a encore été ouverte sur le sujet de la facturation. Le président de l’organisation APOCE a parlé à demi-mot sur la spéculation tout en l’endossant indirectement à la «facturation». Pour la pomme de terre, on annonce des opérations de déstockage, opération qui permettra de provoquer une baisse sensible du prix de ce tubercule. Opération qui coïncide avec l’arrivée sur le marché de la nouvelle récolte. Depuis deux semaines, où étaient les organismes d’Etat pour ordonner le déstockage? Le directeur de l’office national interprofessionnel des légumes et des viandes, Mohamed Kharroubi a énuméré les «raisons» de cette hausse des prix de la pomme de terre sans jamais prononcer le mot «spéculation». A qui profitent la spéculation et cette hausse des prix?