La situation s’aggrave sans que les autorités ne réagissent. MCO: Une mise à mort programmée?

A moins de trois semaines du coup d’envoi du championnat professionnel de Ligue-1, le Mouloudia d’Oran continue de patauger dans la médiocrité. Plus les jours passent, plus la situation se complique. Le pire est bien qu’ayant déjà touché le fond, aucun signal ne laisse présager des jours meilleurs. Il n’y a qu’à voir dans quelles conditions le groupe (dit) professionnel se prépare à cette nouvelle saison pour mieux mesurer la gravité de la crise institutionnelle qui menace plus que jamais la pérennité du club d’El-Hamri. Un groupe d’une trentaine de joueurs dont seize recrues pas encore qualifiées, une demi-douzaine d’éléments encore sous contrat mais dont la direction n’en veut plus et quelques espoirs du club qui n’ont aucune certitude quant à un éventuel temps de jeu à venir cette saison: Un simple coup d’œil à cet attroupement qui court à l’aveuglette au stade Zabana, sans repère ni programme précis, sous l’égide d’un entraineur sans statut particulier laisse, en effet, craindre le pire pour le Mouloudia. Abdelkader Amrani ayant décidé de ne plus attendre pour percevoir, à l’amiable, ses arriérés de salaire, l’équipe-première navigue, ainsi, à vue. Avec cette préparation bâclée puisque entamée d’une bien maladroite façon, il est clair qu’il ne faudrait aucunement attendre un quelconque bon départ des coéquipiers de Hafid Benamara en championnat. Car, alors que toutes les équipes de l’élite professionnelle ont déjà entamé leur cycle pré-compétitif avec plusieurs matches amicaux à la clé, le Mouloudia d’Oran ne sait même pas sur quel effectif compter vu la complexité de sa situation financière. La problématique de la trentaine de milliards de centimes de dettes se posera inéluctablement au moment du retrait des licences de la LFP dans la mesure où aucune des seize recrues engagées ne sera qualifiée sous le maillot rouge et blanc tant qu’au moins 40% de la somme globale ne sera pas versée aux concernés. Même le retour du wali d’Oran, Saïd Sayoud, de vacances n’a pas eu l’effet escompté puisque tous les problèmes évoqués en son absence continuent de flotter dans l’air comme une épée de Damoclès, menaçant carrément l’entame de saison du club doyen de l’élite nationale, surtout en… l’absence de son premier responsable, Youssef Djebbari, actuellement en voyage d’affaires en Espagne. Comment la direction confiée au néophyte Cherrak Rafik compte œuvrer pour qualifier les seize joueurs recrutés, à savoir Senhadji, Abed, Snabi (CRT), Fourloul , Bengrina (ASO Chlef), Ouassini (WAT), Nehari (O Médéa), Ibouzidene (NC Magra), Ezzemani (MCA), Benhammou (CRB), Benboulaïd (ESS), Nekrouf (RCR), Benayad, Bennaï (NAHD), M’naouer (HB Chelghoum-Laïd) et Siyah (WAM)?  Comment l’entraineur intérimaire Aïssa Kinane parviendra-t-il à rattraper le temps perdu au cours d’un semblant de stage dans la fournaise de Maghnia et à préparer convenablement l’équipe pour la reprise du championnat programmée le vendredi 26 du mois en cours? Comment réagira le public mouloudéen à cette véritable mise à mort des valeurs du club par ces dirigeants-actionnaires qui le tiennent en otage au vu et au su des autorités locales et des instances juridiquement compétentes? Autant de questions restées sans réponse à l’heure actuelle. Mais dont les conséquences risquent d’être encore une fois désastreuses pour le Mouloudia d’Oran.