Le nombre total des cas confirmés dans le pays passe ainsi à 66.819 et celui des décès a atteint les 2.139 morts depuis le début de la pandémie dans le pays. La situation est alarmante. Le directeur des activités médicales et paramédicales au CHU Mustapha Pacha, le professeur Rachid Belhadj, confirme que la situation est inquiétante. Le citoyen est angoissé. Le professeur Belhadj a, dans un entretien à TSA, affirmé que «le nombre de cas graves et les demandes d’hospitalisation en lits de réanimation ont augmenté». «Nous avons constaté que la virulence du virus est sérieusement menaçante et touche beaucoup plus les sujets âgés qui arrivent chez nous avec les besoins importants en oxygène. On enregistre également une saturation des lits d’hospitalisation et notamment le réanimation et un nombre important de décès par rapport à il y a une quinzaine de jours, ce qui évidemment nous inquiète», a-t-il fait savoir. Il affirme que «La situation n’est pas chaotique comme certains le disent, mais nous sommes dans une situation très difficile dans laquelle nous sommes en train de gérer notre personnel, les malades et les équipements et les sources d’oxygène». Ce genre de discours devra arriver au citoyen et aux responsables du pays. Il faut oser dire que la situation est plus inquiétante et ne pas la cacher aux Algériens. D’ailleurs, le professeur Belhadj l’insinue en soulignant que «nos inquiétudes en tant que professionnels de la santé, ce sont les villes qui n’ont pas assez de structures sanitaires. Quand on a 10 lits de réanimation pour toute une wilaya, c’est très difficile de faire face à une demande. Cela s’est répercuté par un très grand nombre d’évacuations vers les grands CHU. Il est clair que nous faisons face à un manque de personnel spécialisé notamment en réanimation. Le preuve, nous sommes en train d’utiliser nos médecins résidents en anesthésie réanimation». Des Algériens se débrouillent face à cette pandémie et pour se soigner en se procurant des médicaments et des extracteurs d’oxygène, mais les spécialistes avertissent qu’il faut un suivi médical. Qu’en est-il de ce suivi? Le citoyen n’en connaît absolument rien du suivi médical. Les messages «alarmants» des experts du domaine doivent être pris au sérieux et l’Etat devra combler les insuffisances et intensifier la campagne de sensibilisation contre ce maudit virus.