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La semence, l’autre défi !

Le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, a annoncé, jeudi à Alger, que le Gouvernement aspire à couvrir 80% de ses besoins nationaux en matière de production agricole en 2023. Une déclaration faite lors d’une tournée dans les pavillons d’une exposition organisée en marge de la cérémonie d’inauguration de la Banque nationale des semences. Il a mis en exergue l’importance de sensibiliser tous les opérateurs agricoles quant à l’arrêt, à partir de l’année prochaine, de l’importation des semences maraîchères. Pour le Premier ministre, cette décision n’est nullement motivée par un manque de ressources financières, mais plutôt par la nécessité de mettre un terme à la « consumation » des énergies algériennes, d’autant que les instituts et universités forment un nombre important d’étudiants dans diverses spécialités agricoles, relaye l’APS. « L’Algérie doit devenir un pays influent sur le marché mondial du blé, non pas en tant qu’importateur, mais en tant qu’exportateur comme elle était dans le passé», a lancé Benabderrahmane. Ce dernier a rappelé aussi que l’Algérie produisait et consommait « uniquement » du blé dur. « Il faut qu’on revienne à ce mode de consommation qui est sanitaire », a-t-il soutenu. Visiblement, les politiques algériens misaient sur la banque de semences où le Premier ministre a qualifié la réalisation de la cette banque « d’étape historique », estimant qu’il s’agit « d’un nouveau jalon qui vient consolider notre souveraineté nationale, à travers la consécration du principe de sécurité alimentaire du pays, partie intégrante de notre sécurité nationale ». Le Premier ministre a fait observer que les semences, une ressource vitale irremplaçable, jouaient un rôle axial dans le développement durable dans le domaine de l’agriculture, à travers leur utilisation comme point de départ de tout programme d’amélioration des plantes. Elles constituent aussi un héritage transmis aux générations futures pour faire face à des défis majeurs, liés notamment au changement climatique, à travers la création de variétés adaptées aux changements climatiques et résistantes aux maladies. Ça ne sera pas facile, car il faudra faire face aux grands producteurs de semences mondiales. En effet, l’Algérie qui assure pratiquement son autonomie en ce qui concerne les semences des grandes cultures (céréales), importe 95% de celles des cultures maraîchères, bien que le pays soit naturellement très riche en ressources phylogénétiques, nous apprend ce jeudi la radio algérienne qui cite Aissa Zeghmati, expert en sciences agronomiques, reprend « Algérie Eco ». « La semence, qui est le point de commencement de l’agriculture, source du changement et du développement et de la restauration de toutes les espèces végétales. La semence constitue un point important voire stratégique dans la sécurité alimentaire d’un pays », a expliqué Aissa Zeghmati. «A l’échelle mondiale, il y a 10 entreprises qui dominent pratiquement 75% du marché mondial des semences avec un chiffre d’affaires qui avoisine les 26 milliards de dollars », a-t-il ajouté. « L’Algérie a pu développer ses propres semences à l’instar des grandes cultures (céréales) où on est pratiquement autonome. Cela fait plus de 25 ans qu’on arrive à faire économiser au trésor algérien quelque chose comme 400 millions de dollars », a-t-il souligné. Pour atteindre cet objectif, l’Etat mise essentiellement sur les centres et instituts de recherche scientifique et laboratoires universitaires. La nouvelle stratégie du secteur agricole repose sur l’augmentation de la production des céréales, des légumineuses et du lait pour réaliser la sécurité alimentaire du pays, précise le Premier ministre.

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