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La santé: des structures pas en bonne santé

Je l’ai déjà dit, il y a un bon moment de ça, sur les colonnes de ce même espace d’expression. Et, je tiens, absolument à le répéter: le plus grand problème de notre santé publique, c’est bel et bien, la question de l’organisation. Si d’autres problèmes y existaient, ils seraient relativement de moindre importance. Justement, c’est à cause de ce problème majeur, que les efforts consentis, que ce soit par les services publics ou par les praticiens au niveau des établissements, n’ont pas réussi à aboutir vers les résultats escomptés… Ce manque d’organisation flagrant est très visible dans la manière de gérer les établissements de santé publique. Il suffirait d’aller sur place et de jeter un coup d’œil. Il se pourrait que l’on trouve un hôpital mieux entretenu qu’un autre, mais cela dépendrait de la compétence et de l’intégrité du ou des responsables sur place. Prenez par exemple le CHU d’Oran, c’est presque un village médical qui n’a pas encore réussi à se débarrasser des chiens et des chats errants, sans parler des rats et d’autres dangereux rongeurs… C’est une mauvaise image qui va certainement impacter la réputation d’un établissement aussi prestigieux, historiquement parlant, dans toute la région ouest du pays. Je suis dehors et je ne suis pas encore entré dans l’intérieur des pavillons spécialisés. Cette situation déplorable avait réussi à occulter les efforts prodigués par le personnel médical et paramédical. Nous avons dans l’ensemble des médecins et des paramédicaux de grande valeur qui pourraient donner plus, si les conditions du travail étaient plus favorables. L’on avait ajouté à l’intitulé exact du ministère de la Santé, le titre de «réforme hospitalière». Finalement, cette réforme y est restée au stade de titre, voire de slogan et n’a jamais connu son chemin vers la réalisation concrète. Des ministres qui se sont succédé sur ce département ministériel, des cadres, des hommes politiques ont convergé leurs efforts en vue dune amélioration de la situation de notre système de santé. Les résultats étaient éphémères, peu ou pas du tout encourageants. Il y a sûrement, quelque part, une pierre d’achoppement qui est en train de foutre le désordre dans ce secteur. Parce qu’il n’est pas admissible que le responsable d’un hôpital soit impuissant, devant les chiens, les chats et les rongeurs qui infestent son établissement. Pour la simple raison, que pour faire son devoir correctement et consciencieusement, un responsable n’a pas besoin d’avoir, constamment, son supérieur direct ou indirect à ses trousses.

À propos Abdelkader Benabdellah

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