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La République «plastifiée?!»

07 milliards de sacs plastiques consommés – dans le sens: utilisés – voilà de quoi s’interroger ou bien s’inquiéter! Où va donc toute cette masse de plastiques, après son utilisation? Sachant bien que des dizaines de fabriques mettent sur le marché, journellement, des quantités énormes de sachets en plastique… Sur le plan environnemental, c’est une catastrophe «artificielle» qui pousse silencieusement et à petit feu. Sur le plan économique, ce sont des dizaines de fabriques, plus au moins importantes, qui participent à l’activité économique du pays et socialement, ce sont des postes de travail qui assurent le pain quotidien à des centaines de familles… La catastrophe est là, menaçant notre paysage citadin et champêtre. Y aurait-il des solutions en perspective dans les caboches de nos responsables, bien qu’il existe un département ministériel en charge des questions de l’environnement ? Et qui dit Département ministériel dira de facto, un budget et des enveloppes saturées de pognons à gérer. Toutefois, les questions relatives à l’environnement n’occupent qu’un petit espace d’intérêt chez les responsables à différents paliers. Non seulement, parce que l’on a pris l’habitude forcenée de croire que tout problème lié à la protection de l’environnement pourrait toujours être renvoyé aux calendes grecques, si un autre problème surgissait à la dernière minute, jugé prioritaire et urgent. Par prévention et surtout par une intention de vouloir maîtriser une situation aux conséquences graves, un problème environnemental devrait normalement, être pris sous contrôle, quand un produit menaçant l’environnement est encore à la phase de l’usinage et non quand la couleur bleue des sachets joncherait les espaces urbains et champêtres.. Les deux mis en cause qui devaient endosser la responsabilité de cette situation, sont d’abord: une population peu civique et pas tout à fait sensibilisée sur ce genre de dangers, ainsi que des responsables, notamment de proximité, manquant de sérieux vis-à-vis de ce même danger. Cependant, un travail de nettoyage public mal fait, suivi d’une rafale de vent, pourrait rendre le paysage irregardable. Nous nous inspirons de la réalité vécue de tous les jours et à tous les endroits pour fournir les témoignages que nous faisons. Il n’y a ni rêves et ni chimères, là dedans, non plus une quelconque «malintention» contre quiconque. Les dangers qui pourraient être encourus par une quelconque tare environnementale sont en général potentiels et non imminents. Et, c’est pour ça !!…Nos «réflexes conditionnés» dans la gestion de la chose publique nous imposent la légendaire mauvaise habitude de ne sonner l’alarme que quand le danger est à un jet de pierre de notre perte. Sinon, ce n’est pas la peine de s’en inquiéter.

À propos Abdelkader Benabdellah

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