La rencontre régionale des cadres et élus du FLN annulée. Baadji face à ses opposants …encore

L’Organe central du parti du Front de libération nationale (FLN) avait prévu de tenir sa première rencontre, ce samedi 18 mars, à l’Hôtel «Le Méridien», après plusieurs mois d’inactivités et de tergiversations, nées des suites des derniers scandales et incidents ayant émaillé le parti, courant l’année écoulée. Cette rencontre régionale devait regrouper les élus des assemblées politiques en place notamment communales, les cadres du parti et les militants, sans oublier les représentants au niveau de l’ouest des structures organiques locales et les mouhafeds de plus de 12 wilayas, en présence des membres du Bureau Politique et des figures emblématiques du parti historique et d’anciens cadres nationaux et locaux. Une rencontre considérée par d’aucuns parmi les observateurs comme «décisive» voire «un virage» dans la perspective de la tenue du 11ème Congrès du FLN, d’autant plus que le parti avait délégué durant le deuxième semestre 2022, dans ses structures organiques au niveau des wilayas du pays, ses émissaires et ses membres du Bureau Politique, chargés de la préparation du Congrès et de l’évaluation des conditions devant satisfaire tous les critères et toutes les recommandations émanant de la Direction centrale du parti, sous l’égide de son Secrétaire général pour le bon déroulement du Congrès du parti historique. Un Congrès très attendu de pied ferme afin de «laver le linge sale», rassembler et souder les rangs des militants du parti mais aussi appeler les réfractaires à se réunir autour de la feuille de route de l’actuel Secrétaire général. Cette rencontre, prévue aujourd’hui à Oran, devait également réunir les députés des deux Chambres, les membres du Conseil national et les hauts cadres du parti. Cependant, depuis la fronde ouverte par un groupe de membres du Comité central (CC) et leurs critiques envers l’actuel chef de file du FLN et ce qu’elle avait, rappelons-le, suivi de déclarations de part et d’autres dans les médias et les réseaux, le courant ne semblait passer entre ce dernier et ceux qui se sont déjà revendiqués comme étant des «opposants» à l’actuel Secrétaire général. Les spécialistes des affaires internes au sein du parti évoquent que depuis la brèche ouverte par certains militants et les tentatives échouées de la prise d’assaut du siège central du parti en septembre 2021, en guise de protestation contre les décisions de Baadji et ce qu’elles avaient entraîné comme interpellations devant la justice, ont affecté l’image du parti historique. Contre toute attente et au moment où le parti préparait activement sa rencontre régionale à Oran pour ce samedi, cette dernière a été annulée. A l’heure où nous mettons sous presse, les motifs étant à l‘origine de l’annulation de la première rencontre régionale des cadres et des élus du parti à Oran demeurent inconnus. Depuis, le parti faisait face aux tirs croisés venus de toutes parts, de sa base militante dans certaines régions mais aussi des partis concurrents qui lui ont ravi des militants, lors des dernières élections locales comme cela s’est passé à Oran où pour la première fois de son histoire, le parti n’est pas présent dans l’Assemblée communale d’Oran (APC) ni à l’APW; le parti tente de se relever et de reconstruire sa base sur des principes solides. A la veille d’un Congrès qui s’annonce aussi capital pour ce parti historique, la division représentée par l’opposition, incarnée par ses têtes de pont, devait, au-delà du caractère, somme toute important, de cette rencontre régionale à Oran, d’aller vers un consensus en prévision des prochaines échéances qui attendent le pays. Jusqu’à ce que la nouvelle soit tombée tel un couperet sachant que les premiers échos sur l’annulation de cette rencontre régionale se faisaient entendre ce vendredi matin. Le Secrétaire général aurait tout fait pour réunir le climat favorable pour rassembler les militants et prouver la bonne santé du parti, considéré toujours comme la première force politique du pays à la veille de ladite échéance. Ses opposants ne semblent pas non plus reculer et auraient l’air de camper sur leur position selon certaines sources. Pour certains spécialistes, «il reste encore beaucoup à faire par ce parti qui est sorti de sa crise après avoir peaufiné ses structures, rajeuni ses effectifs et mis à jour ses programmes».