Les nouvelles réglementations algériennes en matière d’importation de blé pourraient favoriser les livraisons russes et ukrainiennes, au détriment des françaises, actuellement en position de domination. Le blé de la Mer noire pourra désormais entrer sur le marché algérien. Les autorités viennent en effet de revoir à la baisse leur exigence concernant le taux de grains punaisés, un facteur jusqu’ici prohibitif pour les fournisseurs de la région. Selon le Syndicat français du commerce extérieur des céréales (Synacomex), les exportations françaises de blé vers cette destination devraient descendre dans la fourchette de 1,5-2,5 millions de tonnes en 2020/2021 contre 05 millions de tonnes habituellement. D’après les prévisions du Département américain de l’agriculture (USDA), l’Algérie devrait importer 05 millions de tonnes de blé en 2020/2021. Avec un appel d’offres pour livraison en novembre, l’Algérie fait son grand retour sur le marché du blé. « L’origine reste pour l’instant inconnue mais la Russie qui a allégé son cahier des charges pour les grains au taux de protéine élevé, est bien placée. Le blé français, plutôt compétitif, pourrait aussi tirer son épingle du jeu. La suite des événements sera donc suivie de très près par les opérateurs», rapporte le site spécialisé «Terre-net Média.
La même source indique: «Autre information : les exportations de l’Union européenne pour la céréale sont en recul de 2,5 millions de tonnes comparées à l’année passée et de presque 01 million de tonnes par rapport à la moyenne sur trois ans. Depuis le 1er juillet, le cumul d’export atteint seulement 5,8 millions de tonnes». La France pourrait n’exporter que 6,5 millions de tonnes de blé hors de l’Union européenne contre 13 millions/t l’année dernière. L’Algérie et le Maroc paraissent davantage attirés par l’origine Mer Noire, selon le portail ««Terre-net Média». Dans un article du 08 octobre sur les exportations françaises de blé, il est mentionné: «En outre, les traditionnels acheteurs de blé français, l’Algérie et le Maroc semblent bouder la France au profit de l’Allemagne (115 000 t achetées en octobre) et surtout de la Mer Noire qui pourrait aussi avoir vendu 330 000 t au Pakistan à 278,50 $/t. Un volume et un prix (+ 30 $/t comparé au précédent achat du pays) nettement supérieurs aux attentes des opérateurs. Le principal importateur de l’origine France pour les semaines qui viennent, pourrait être la Chine, dont la demande demeure particulièrement forte sur les marchés agricoles mondiaux.

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