Bien loin des championnats de l’autre rive de la Méditerannée et des standards européens en la matière, la Ligue 1 professionnelle fera son grand retour sur scène demain à la faveur d’une reprise qui rallume la passion mais qui nourrit -aussi et surtout- beaucoup d’appréhensions. A un moment où la pandémie atteint des pics vertigineux en matière de cas positifs dépistés, l’offre de la Ligue de Football Professionnel d’assurer gratuitement le coûteux test PCR à tous les effectifs et encadrements des clubs de l’élite a, d’abord choqué beaucoup d’observateurs, convaincus de l’indecence d’une telle démarche envers des joueurs-millionnaires au moment où le citoyen lambda est contraint de patienter et d’espérer une dizaine de jours avant de pouvoir obtenir le droit de passer le fameux test en contrepartie d’une facture qui descend rarement en-dessous de 14.000 dinars ! Le fait de persister à vouloir faire jouer les matches de championnat dans un tel contexte à risques a, ensuite, soulevé beaucoup d’interrogations sur la place du football en pleine guerre sanitaire. C’est donc dans une ambiance assez lourde que le Mouloudia d’Oran ira défier le Nasr d’Hussein-Dey à Alger avec le fol espoir d’y réussir ses débuts dans la compétition. Sous la conduite de l’entraineur français Bernard Casoni, les Rouge et Blanc d’El-Hamri tenteront, en effet, de bien commencer cet exercice et de dissiper les gros doutes de leurs supporters. Leur mission ne s’annaonce toutefois guère de tout repos chez un NAHD métamorphosé durant le long arrête et qui compte dans ses rangs un certain Sebbah Zine El-Abidine, l’ancien capitaine du MCO qui a coché depuis longtemps ce rendez-vous sur son agenda. Le match ne devant pas être retransmis sur le petit écran, le public oranais se rabattra, à coup sûr, sur les ondes des radios nationales pour suivre cette première sortie officielle des coéquipiers de Derrardja et avoir une première idée sur la forme du moment de ce MCO.
