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La Harga qui fait peur!

Des Algériens, jeunes et moins jeunes, préfèrent risquer leur vie en haute mer pour rejoindre l’autre rive de la méditerranée que de «rester» en Algérie. Et pourtant, rien n’est certain qu’ils y arriveront ou que la vie sera «rose». Déjà, ils affrontent la mort et puis ils risquent une extradition. Des Algériens prennent la route de la mort avec leurs enfants en bas âge. La semaine passée, les autorités espagnoles ont estimé qu’environ 1500 migrants clandestins, tous de nationalité algérienne, sont arrivés en territoire espagnol par 80 embarcations en 72 heures seulement. Dimanche, les Services Maritimes de la Garde Civile d’Almeria, ont secouru un bateau avec 12 hommes algériens dont un mineur. Ils ont été transférés au port d’Almeria. Un groupe de migrants venu de Bejaïa a quitté Oran dans la nuit du 17 au 18 septembre sur une embarcation qui a chaviré en haute mer, après l’entame de la traversée en direction des côtes espagnoles. Les corps sans vie des harraga à l’immigration clandestine ont été retrouvés par les garde-côtes au large des côtes d’Almeria. La route algérienne fait plus de 200 morts chaque année à des personnes voyageant en bateau, selon le journal espagnol «Idéal». «Dans la recherche de nouvelles options par les mafias qui facturent des chiffres astronomiques pour un bateau. La route qui part d’Algérie a été découverte, surtout au cours des deux dernières années, non seulement comme l’une des plus fréquentées mais aussi l’une des plus meurtrières. L’an dernier, selon les chiffres de l’ONG Caminando Fronteras, plus de 230 vies ont été perdues lors de ce voyage, qui, sans incident, implique environ six heures de voyage par voie maritime, rapporte le journal. Des chiffres qui confirment le malaise qui s’est installé dans la société algérienne surtout chez les jeunes. Et pourtant, une place dans une embarcation de fortune est chère, dépassant les 40 millions de centimes. Une place dans une embarcation «moderne», rapide et «sûre» dépasserait les 70 millions. L’Etat œuvre à démanteler les réseaux de la harga, mais des Algériens continuent d’affronter la mort en haute mer. Le phénomène de l’immigration clandestine est mondial. Chez nous, il a pris une énorme proportion. La cherté de la vie, l’absence de joie et la crise financière ont comme démotivé les Algériens de rester en Algérie. Un débat sérieux devrait être ouvert pour mieux comprendre les motivations des algériens à prendre le risque de tout laisser derrière eux et aussi pour prendre des décisions dans le cadre de la lutte contre la Harga.

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