Les rebelles houthis du Yémen ont revendiqué dimanche la capture d’un navire commercial en mer Rouge, affirmant qu’il appartenait à un homme d’affaires israélien et l’avaient détourné vers la côte yéménite. Le gouvernement israélien a condamné l’attaque, précisant que le Galaxy-Leader, le navire saisi, n’est pas un cargo israélien, mais un navire britannique exploité par la société japonaise Nippon Yusen. Le Japon a également condamné vivement cette attaque. L’Iran a qualifié lundi d’«invalides» les accusations d’Israël selon lesquelles il serait responsable de la capture d’un cargo par les rebelles houthis au Yémen, en représailles à la guerre menée contre le Hamas dans la bande de Gaza. Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani, a déclaré lors d’une conférence de presse que les groupes de résistance dans la région représentent leur pays et prennent des décisions basées sur les intérêts nationaux. Il réagissait aux propos du Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, qui a fermement condamné « l’attaque iranienne contre un navire international » en mer Rouge. Selon Kanani, le régime sioniste cherche à trouver une justification en accusant la République islamique d’Iran après avoir subi une grande défaite en Palestine : « le régime sioniste ne peut accepter qu’il subisse une grande défaite en Palestine et veut trouver une justification (…) en accusant la République islamique d’Iran». Le Japon a vivement condamné le détournement du navire-cargo japonais Galaxy Leader en mer Rouge par les rebelles houthis soutenus par l’Iran. La milice yéménite a prétendu que le navire était israélien, mais un porte-parole du gouvernement japonais a déclaré que le transporteur de voitures était exploité par Nippon Yusen. Le secrétaire général du cabinet japonais a déclaré que des efforts étaient en cours pour obtenir sa libération. Les Houthis avaient menacé plus tôt de viser tout navire israélien à leur portée en réponse à l’action militaire de représailles d’Israël dans la bande de Gaza suite à l’attaque du 7 octobre par des militants du Hamas. La guerre contre Gaza a aussi affecté le Liban. A la frontière libano-palestinienne, le Hezbollah continue de cibler des sites et des attroupements de l’occupation israélienne avec des missiles et des armes appropriées et d’y réaliser des pertes confirmées. La confrontation y va crescendo. Le porte-parole de l’armée israélienne a annoncé dimanche avoir intercepté un certain nombre de drones lancés depuis le Liban en Haute Galilée. Des médias israéliens ont signalé qu’un obus anti-blindé en provenance du Liban a frappé une cible en Galilée occidentale. De plus, des sirènes d’alerte ont retenti à Shlomi en Galilée occidentale, à la frontière avec le Liban. Côté libanais, le correspondant d’al-Manar a rapporté un pilonnage d’artillerie israélien violent sur les périphéries de Ramia, al-Qawzah, Aita al-Chaab, Markaba et Naqoura, dans le sud du Liban. La résistance a annoncé, samedi à l’aube, que ses combattants ont abattu, avec un missile sol-air un Hermes 450, drone israélien de combat multi-missions, assurant que «l’épave de l’avion israélien a été vue tomber au-dessus de la région de Galilée».