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La «guerre» du pétrole !

Les cours du pétrole ont vécu vendredi leur pire journée en 17 mois, heurtés de plein fouet par la découverte d’un nouveau variant du coronavirus qui fait peser le doute sur la trajectoire de l’économie mondiale. Le baril de West Texas Intermediate (WTI, variété standard américaine) pour livraison en janvier a perdu 13,06 %, pour finir, à New York, à 68,15 dollars. Il faut remonter aux journées folles d’avril 2020, qui avaient vu les cours passer en négatif, pour trouver trace de pareille dégringolade. La chute du prix du baril est liée à la découverte, en Afrique du Sud, d’un nouveau variant du coronavirus. «Même sans restrictions drastiques» susceptibles de limiter la propagation du virus, «les gens vont faire preuve davantage de prudence, ce qui va peser sur la demande» d’or noir, a estimé Michael Lynch, président du cabinet Strategic Energy & Economic Research, comme rapporté par l’AFP. Selon les agences Reuters et Bloomberg, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses alliés de l’OPEP+ envisagent déjà, en outre, de modifier leur calendrier de production en réaction à la découverte de ce variant. La réunion mensuelle de l’alliance est prévue pour jeudi. Jusqu’ici, elle s’est tenue au calendrier fixé en juillet, qui prévoit de relever, chaque mois, de 400. 000 barils par jour, la production de l’ensemble des pays du groupe. Mais ils pourraient y renoncer le temps d’un mois, selon des sources citées par les deux agences. Au demeurant, les Américains œuvrent et manœuvrent, depuis, quelque semaines, à faire baisser les prix du pétrole. C’est ainsi que plusieurs membres démocrates de la Chambre des représentants ont demandé au président américain Joe Biden d’autoriser l’utilisation du pétrole des réserves stratégiques américaines et d’interdire temporairement les exportations de pétrole brut. La demande des démocrates vise à faire baisser les prix de l’énergie, qui ont atteint des niveaux record récemment, rapporte Agerpres. Les ?tats-Unis ont demandé à des pays consommateurs de mettre sur le marché leurs réserves stratégiques. La Chine en est favorable. Dans les prochains mois, Washington va puiser jusqu’à 50 millions de barils dans ses réserves stratégiques (600 millions). La dernière fois, c’était en 2011, lorsque la Libye avait limité la production mondiale. Mais cette fois-ci, les états-Unis sont accompagnés par des poids lourds tels la Chine ou l’Inde. Leur objectif ? Faire pression sur l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés pour faire chuter les prix, en augmentant la production.

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