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La guerre de l’UE pour le gaz!

L’approvisionnement en gaz de l’Europe suscite un peu moins d’inquiétude, notamment grâce aux importantes livraisons de gaz naturel liquéfié (GNL) qui remplacent le gaz russe acheminé par gazoduc. Davantage de gaz provient également de Norvège, maintenant que des travaux de maintenance y sont terminés. Sur le principal marché à terme néerlandais, le prix du gaz est passé, lundi, sous la barre des 170 euros par mégawatt/heure alors qu’il était encore supérieur à 300 euros à la fin du mois d’août. Ce prix est cependant toujours un multiple de ce qu’il était avant la guerre en Ukraine. «Il y a beaucoup de psychologie en jeu dans l’évolution du prix du gaz », explique Moniek de Jong, experte en énergie à l’université de Gand au VRT.be. «Il y a maintenant moins de mauvaises nouvelles concernant ce gazoduc et plus de bonnes nouvelles. L’Europe travaille sur un plan énergétique et souhaite également réduire sa consommation. On parle d’un plafonnement des prix et les stocks de gaz ont été reconstitués dans une large mesure. Tout cela contribue à un sentiment positif et le marché y répond». Les stocks se remplissant progressivement, la concurrence européenne interne joue un rôle moins important. Mais la météo reste un facteur incertain. En cas d’hiver très froid, les stocks pourraient s’avérer insuffisants et des achats de panique pourraient à nouveau faire grimper les prix, souligne le média belge qui qualifie cette situation d’un «calme relatif». Malgré cette accalmie, les tarifs du TTF sont encore six fois plus élevés en moyenne, en raison de craintes sur des difficultés d’approvisionnement. Un groupe de pays de l’Union européenne veut pousser Bruxelles à produire cette semaine des plans pour un plafonnement du prix du gaz à l’échelle du bloc, selon un projet de lettre vu par Reuters. Des responsables de l’UE ont déclaré qu’une dizaine de pays envisageaient de signer la lettre, dont la Belgique, l’Italie, la Pologne, Malte et la Grèce. Entre-temps, d’autres propositions de l’UE sont en cours d’élaboration, notamment une aide en liquidités pour les entreprises du secteur de l’énergie et des mesures supplémentaires pour faire baisser les prix du gaz. La Commission devait publier cette semaine une mise à jour des nouvelles mesures qu’elle étudie, mais les responsables de l’UE ont déclaré lundi que cela était désormais prévu pour début octobre. «Une négociation est en cours avec la Norvège pour faire baisser le prix du gaz acheté aux Norvégiens», a révélé Pascal Canfin, président de la commission Environnement au Parlement européen, qui espère « un atterrissage cette semaine» sur ce sujet, relaie «La Tribune». Pour Pascal Canfin, secrétaire général délégué du parti présidentiel français Renaissance, «le pays suivant, c’est l’Algérie, dont on est maintenant un très gros client sur le gaz. Ce sera plus difficile, mais je pense que cette discussion doit avoir lieu. Et ensuite les Etats-Unis, pareil». Très dépendante au gaz russe, l’Allemagne diversifie ses approvisionnements. Après avoir déjà signé des accords d’approvisionnement avec le Qatar, un accord a été signé ce dimanche avec Abou Dhabi à l’occasion d’une visite du chancelier allemand Olaf Scholz dans le Golfe.

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