D’importantes quantités de cannabis sont sai-sies annuellement par les services de sécu-rité en Algérie. Et il n’y pas que le hachisch qui fait des ravages, la drogue dure a fait son apparition en Algérie. D’après les quantités saisies, il semble qu’elle est consommée de plus en plus alors qu’elle était à une certaine catégorie, car son prix est trop cher. Selon un communiqué de la DGSN, un réseau international de trafic de drogue a été démantelé au cours de la semaine dernière dans la wilaya d’Oran. La même source précise que 10 kg et 60 grammes de cocaïne, 72 kg de kif traité ont été saisis. C’est une énorme quantité pour une région ou pour notre pays. Tous les jours, on nous annonce d’importantes quantités de saisie tant de kif que de psychotropes. A cet effet, selon un communiqué de la gendarmerie nationale, 72.869 comprimés de psychotropes ont été saisis et 49 personnes ont été interpellées durant la période entre le premier et le 11 décembre courant. Les psychotropes sont destinés surtout aux jeunes qui peuvent en avoir à un prix « abordable » et moins cher que le kif ou la cocaïne. Comment ces psychotropes arrivent chez nous ? Y-a-t-il des lobbys qui importent ou distribuent ce poison ? Très difficile d’être précis sur de telles questions. Durant les six premiers mois de 2021, plus de 36 tonnes de résine de cannabis ont été saisies en Algérie, en baisse de 19,36% par rapport à la même période de 2020, avait indiqué fin septembre l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie. Durant le 1er semestre 2021, 497 120,439 grammes de cocaïne ont été saisis contre 10 106,119 grammes durant la même période de l’année passée. Chez nous, l’enquête s’arrête souvent au démantèlement du réseau que ce soit sur le plan local ou régional. Il faudrait, peut-être, innover en matière de jurisprudence comme cela se fait aux États-Unis en « négociant » des informations contre des réductions de peines ou autre. Déjà, chez nous, il faut moderniser la lutte contre la drogue et aller à la rencontre de nos jeunes pour les sensibiliser contre ce poison. Les thérapies et les centres de désintoxication devraient être multipliés par dix, en premier lieu.