Quel espace aux femmes dans le champ politique actuel? Et quelles perspectives avant la tenue des élections législatives de 2021 de l’”Algérie nouvelle”? La chargée de la femme au Bureau politique du parti du FLN était l’invitée samedi de la Mouhafada ouest (Es Sénia), à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de la femme du 8 Mars. S’exprimant sur le climat politique actuel, balisant la voie vers la tenue d’échéances importantes de 2021 à quelques mois des législatives et des perspectives offertes aux femmes afin d’améliorer leur représentativité au sein des assemblées élues nationales et locales, Mme Boucif Naima, chargée de la femme au Bureau politique du parti d’Aboufadl Baadji, a lancé un «appel» pressant en faveur d’une révision de certains amendements contenus dans la «mouture» de l’avant-projet de Loi électorale en cours notamment ceux relatifs aux droits et à la liberté de l’exercice politique des femmes ainsi qu’à leur représentativité dans les assemblées élues. Dans un entretien exclusif accordé au Quotidien national «Le Carrefour d’Algérie» et saisissant le 8 Mars comme fête de la femme pour dévoiler les préoccupations majeures des femmes soulevées au niveau du parti du FLN, plaidant en faveur de la revue de l’amendement relatif à l’augmentation du «quota» représentatif des femmes dans les assembles élues de 30 à 50% lors des prochaines échéances électorales, la représentante de la wilaya de Mostaganem au Bureau politique, également détentrice d’une Licence en sciences des télécommunications et qui prépare un Doctorat en sciences des télécommunications et des relations publiques, n’a pas moins caché sa surprise, disant qu’elle a pu lire cet amendement tel qu’il est proposé dans l’avant-projet de loi électorale soumis actuellement à débat et pu constater que ce dernier n’est susceptible de répondre qu’à moitié aux aspirations légitimes de la femme, postulant au poste de responsabilité politique pour preuve, argue-t-elle, que la “parité” 50/50 entre les hommes et les femmes dans les listes doit également concerner une parité de “chances” et de “scores” à l’issue d’un scrutin car pour elle, “rien ne garantit dans cette mouture de la loi électorale que les femmes pourraient avoir le même score que les hommes malgré une parité dans les listes”. L’intervenante considère de ce fait que cet amendement de la “parité” reste insuffisant et par-là même contesté au niveau du parti qui appelle à le revoir, compte tenu des attentes exprimées actuellement par rapport aux défis du champ politique, ouvrant les perspectives aux femmes pour l’édification de l’Algérie nouvelle, chère au président de la République Abdelmajid Tebboune“. Qualifiant la proposition d’amendement sur la “parité“ dans les listes ”d’incomplètes” voire “discriminatoires” vis-à-vis des droits politiques des femmes, elle n’en dissimule pas moins l’intention de son parti dans les jours à venir, de prendre les devants et plaider s’il le fallait en faveur du “maintien” de l’ancienne loi sur le quota de 30% dans les assemblées si des “avances” n’étaient pas enregistrées concernant la future loi sur la ”parité” dans les Assemblées. La chargée de la femme au Bureau politique du FLN, Mme Boucif, est l’une de ces femmes politiques aux bagages qui ont gravi les échelons. Tour à tour universitaire, cadre, membre du Comité central puis membre du Bureau politique, elle aspire à défendre les droits politiques des femmes. Elle a été honorée au siège de la Mouhafada d’Es Sénia lors d’une célébration de la Journée mondiale de la femme au même titre que des journalistes et des militantes de l’Union nationale de la femme algérienne (UNFA) et de l’Organisation nationale des enfants de Moudjahiddines (ONEF).
