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Kidnapping, viol, torture, meurtre d’enfants…. Peines maximales, sans grâce

Le phénomène du kidnapping d’enfants qui menace notre société, est devenu une réalité inquiétante en Algérie. Ces dernières années, ce crime abject prend des proportions dangereuses. Des chiffres effarants sont communiqués régulièrement par les différents services de sécurité. La violence gagne tous les espaces de la société… Pour tout et pour rien. Le coup de colère éclate.
La criminalité prend une ampleur considérable, des violences chiffrées. Plusieurs facteurs sont incriminés dans ce fléau qui se doit d’être analysé à la lumière des mutations sociales et économiques et des défis sécuritaires que connaît notre pays: la disparition des enfants. Le kidnapping d’enfants est un phénomène présent qui devient récurrent; les dangers menacent chaque jour, un peu plus, leur vie et nous sommes bousculés par les atrocités commises à l’encontre de nos enfants. C’est cruel et insupportable. Lors de la réunion du Conseil des ministres dimanche dernier, le président de la République a ordonné l’application des peines maximales, sans grâce, ni allègement contre toutes personnes auteurs de crimes d’enlèvement de personnes, «quel que soit l’aboutissant de l’acte…». Le président a souligné aussi «l’engagement de l’Etat à protéger les citoyens, à renforcer la justice et la primauté de la loi, en vue de consolider le processus démocratique et restaurer l’autorité de l’Etat pour être juste et protecteur des faibles, au vu de la propagation de ce phénomène étranger à la société algérienne». Le président de la République avait insisté aussi sur le rôle clé des associations de la société civile dans la lutte contre ce fléau, à travers la Constitution en tant que partie civile.
Pour le président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem), M. Mustapha Khiati, «l’Algérie est aujourd’hui face à une situation sociale très critique», en précisant que durant les 20 dernières années, un à deux kidnappings par an ont été enregistrés. Selon le professeur, «il faut mettre en place une politique de prévention, pour réduire l’ampleur de ce phénomène». Il faut impliquer les associations et les comités de quartier puisque ces actes se font, justement, dans l’entourage immédiat de l’enfant, pas loin de la maison»… Khiati est favorable pour l’application de la peine de mort. Chaimaa, Soundous, Brahim, Haroun, Nihal et cette semaine, c’était Chaimaa, une jeune de 19 ans…. la liste reste ouverte… Les tentatives d’enlèvement se poursuivent sans qu’il y ait un arrêt à cette série noire. Les articles 293 et 263, combinés du code pénal algérien, autorisent le juge à prononcer la peine de mort dans ces cas précis d’infractions successives abjectes et graves. Le crime contre un enfant est non seulement intentionnel et prémédité, mais aussi brutal et cruel, allant jusqu’à entraîner la mort.
Le législateur a donc prévu la peine de mort, si l’enlèvement de l’enfant était suivi de violences ou d’agressions sexuelles ou d’assassinat ou si c’était dans le but de demander une rançon. Cependant, bien que la peine existe dans le code pénal, dans la pratique elle est abolie depuis 1993 parce que notre pays a signé un moratoire onusien sur le gel de la peine de mort malgré que plusieurs pays aient renoncé au gel, vu la montée de la criminalité chez eux. Il est approprié ici de citer l’article 6, alinéa 2 du pacte international sur les droits civils et politiques de 1966 qui autorise la peine de mort pour les crimes les plus graves. Conformément à la Chariaa, les homicides volontaires sont passibles de Qissas (la peine de mort).

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