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Journée mondiale de l’Enfance. Le lourd tribut des enfants à Ghaza

Pas de fête, ni rémission d’ailleurs pour les enfants palestiniens de Ghaza, en cette Journée mondiale allégorique de l’Enfance. Les bébés décédés et les bébés prématurés de l’hôpital d’Al Chifa n’auront certainement pas droit à la clémence des avions sionistes quand les bombardements aussi fatalement que cela puisse paraître, ont remplacé les traditionnels jouets et poupées de circonstance à l’hôpital d’Al Chifa. Quelle fête pour Ghaza, devenue, en plus de quarante jours, un « cimetière pour enfants » ? Et quelle Journée de l’Enfance pour les enfants et les bébés de Ghaza ? Le monde ne retient pas encore son souffle que la question lancinante des enfants et des bébés prématurés de cet hôpital continue de détenir les projecteurs des questions humanitaires et de traitement du statut des victimes de guerre et défrayer la chronique criminelle. Ce lundi, le monde a versé des larmes non sans se recueillir sur les enfants de la bande de Ghaza, victimes des bombardements israéliens. Ils sont officiellement plus de 6.000 enfants morts et 9.000 autres blessés dans les bombardements sionistes. Quoi de plus terrible et effarant face au silence complice de la communauté internationale dont le rôle est relégué à un simple figurant voire de spectateur devant le « diktat » de la machine militaire sioniste. En un mot, pour la Journée de l’Enfance 2023, il faudra repasser pour ressasser l’atroce réalité vécue par cette frange innocente des Palestiniens de la bande. Une occasion certes unique de sensibiliser la communauté internationale aux droits de cette frange, somme toute, fragile de la population mais pas la fêter. Cela intervient au fort moment de privations des enfants palestiniens de leurs droits les plus élémentaires comme l’eau, la nourriture et les médicaments et qui paient un lourd tribut depuis le début de l’agression barbare sioniste le 7 octobre dans la bande de Ghaza. Pour rappel, la Journée mondiale de l’Enfance a été créée en 1954. Elle est célébrée chaque année le 20 novembre afin de promouvoir le respect et les droits des enfants. Le 20 novembre marque aussi le jour de l’adoption par l’Assemblée générale de l’ONU de la Déclaration des Droits de l’Enfant en 1959, et de la Convention relative aux Droits de l’Enfant signée en 1989. La Convention reconnaît notamment le droit des enfants à la santé, aux soins, à l’alimentation, à l’eau et à l’assainissement et à une chaise dans une salle de classe, même s’ils vivent avec un handicap ou dans des zones de guerre. Les mères et les pères, les enseignants, les infirmières et les médecins, les dirigeants ou les militants de la société civile, les chefs religieux ou de communautés, les chefs d’entreprises et les professionnels des médias, de même que les jeunes et les enfants eux-mêmes, peuvent jouer un rôle important et faire de cette Journée mondiale de l’Enfance, un événement à part dans leur société, pour leur communauté ou pour leur pays. Placée cette année sous le thème: « Pour chaque enfant, tous ses droits », la Journée mondiale de l’Enfance offre à tout le monde une occasion unique de sensibiliser le public aux droits de l’enfant, de promouvoir et de mettre en lumière ceux-ci, mais aussi de transformer cette date en actes concrets en faveur des enfants partout dans le monde. Toutefois, la Journée mondiale de l’Enfance intervient cette année dans un contexte extrêmement particulier, marqué par la hausse des violations des droits de l’enfant dans de nombreux pays en conflit à travers la planète, notamment en Afrique et au Proche-Orient. Dans les pays en guerre, les enfants continuent d’être recrutés et utilisés par les parties aux conflits, ce qui constitue une grave violation des droits de l’enfant. Viennent s’ajouter à cela le refus de l’accès de l’aide humanitaire pour des milliers d’enfants à travers le monde, les enlèvements, les viols et d’autres formes de violence sexuelle qui ont augmenté de plus de 20% l’an dernier. De même, les attaques contre les écoles et les hôpitaux se sont accrues. Dans la Palestine occupée, plusieurs milliers d’enfants sont massacrés de sang froid par l’armée d’occupation sioniste notamment depuis le début des bombardements le 7 octobre à Ghaza, foulant du pied les résolutions internationales, au grand dam des fondements des libertés et du droit des peuples à la souveraineté. L’Observatoire euro-méditerranéen des Droits de l’Homme indique qu’au moins 6.403 enfants palestiniens sont tombés en martyrs où leurs traces ont été perdues sous les décombres des bâtiments détruits par les attaques sionistes barbares, appelant la communauté internationale à prendre « des mesures urgentes » pour empêcher la transformation de Ghaza en « un véritable cimetière pour enfants ». Selon les chiffres de cet organisme, plus de 15.500 enfants ont été blessés de diverses manières dans ces agressions. Environ 17.000 à 18.000 enfants ghazaouis sont devenus orphelins, tandis que plus de 450.000 d’entre eux ont vu leurs maisons détruites ou endommagées, les laissant sans abri. Il a souligné aussi que l’avenir de centaines de milliers d’enfants est inconnu, avec l’interruption continue de l’éducation à tous les niveaux et la destruction d’au moins 214 écoles dans toute la bande de Ghaza.

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