La déclaration d’allégeance signée lundi 5 avril au soir par le prince Hamza a clos une crise ouverte au sein de la dynastie hachémite. La tension est retombée à Amman, lundi 5 avril, après une crise de quarante-huit heures qui a révélé des fractures insoupçonnées au sein de la famille royale. Le prince Hamza, demi-frère cadet du roi Abdallah, que le pouvoir avait accusé pendant le week-end de menées séditieuses, en lien avec une mystérieuse puissance étrangère, est rentré dans le rang. Agé de 41 ans, le fils de la reine Noor, quatrième épouse du défunt roi Hussein, a signé une déclaration dans laquelle il réitère son allégeance au souverain. «Je resterai fidèle à l’héritage de mes ancêtres, à Sa Majesté le roi ainsi qu’à son prince héritier, et je me mettrai à leur disposition pour les aider et les soutenir», a écrit le prince dans le texte publié lundi soir par le palais royal. La réconciliation, qui s’est déroulée au domicile d’un oncle du roi, le prince Hassan Ben Talal, 74 ans, vieux sage de la dynastie hachémite, met un terme – au moins provisoire – à une querelle qui menaçait de déstabiliser le royaume. La crise avait éclaté samedi 3 avril, avec l’annonce de l’arrestation de personnalités proches du roi Abdallah II et la révélation concomitante par le prince Hamza de son assignation à résidence, sur fond de rumeurs de coup d’Etat avorté. Le lendemain, le ministre des affaires étrangères, Ayman Safadi, avait impliqué le quadragénaire dans un complot «tué dans l’œuf», conduit en lien avec Bassem Awadallah, un ancien conseiller du roi Abdallah, qui fut son représentant personnel en Arabie saoudite, et Cherif Hassan Ben Zaid, un autre membre de la famille royale, qui assume aujourd’hui cette fonction.