Dans la capitale iranienne, des niveaux de particules fines dangereux pour l’ensemble de la population ont été relevés. En cause, l’utilisation accrue de mazout et un parc automobile polluant. Une photo de la ville de Téhéran plongée sous un épais nuage de brouillard noir s’est étalée à la Une du quotidien Arman Melli, jeudi 14 janvier, avec un titre alarmiste: «Un pas avant l’étouffement collectif». La presse iranienne tire, depuis plusieurs jours, la sonnette d’alarme sur les records de pollution atmosphérique dans la capitale, placée en «alerte rouge». Alors que l’exposition aux particules fines tue chaque année en Iran près de 40 000 personnes -soit 10 % du nombre total des décès-, la situation est particulièrement grave en ce début d’année. Les autorités mettent en cause la consommation excessive de mazout dans les centrales électriques, au lieu du gaz, pour expliquer cette catastrophe environnementale. A Téhéran, depuis le mois iranien de «day», qui a débuté le 21 décembre, le taux de particules fines de 2,5 microns de diamètre (PM2,5) a été tous les jours supérieur à 150 microgrammes par m3. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les valeurs normales sont comprises entre 0 et 50. A certains endroits de Téhéran, les mesures ont relevé jusqu’à 300 microgrammes par m3 : des niveaux dangereux non plus seulement pour les catégories fragiles mais pour l’ensemble de la population. La journée du 13 janvier a marqué un record de pollution pour ces vingt dernières années. Une dizaine d’autres grandes villes, dont Ispahan au centre du pays, ont connu une situation similaire.
