Angela Merkel s’est rendue dimanche dans le village de Schuld en Rhénanie-Palatinat, une des zones les plus touchées par les inondations dévastatrices qui ont frappé l’Europe en milieu de semaine. La chancelière allemande s’est dite choquée par les dégâts « surréalistes » et « terrifiants ». Angela Merkel a découvert, dimanche 18 juillet, les paysages dévastés laissés par les inondations dévastatrices en Europe de l’Ouest, qui ont fait au moins 183 morts en Allemagne et en Belgique, un bilan qui s’alourdit chaque jour, de nombreuses personnes étant toujours portées disparues. La chancelière allemande, qui se trouvait en visite à Washington dans la nuit de mercredi à jeudi, au moment des crues meurtrières, est arrivée dimanche à la mi-journée en Rhénanie-Palatinat, dans le sud-ouest de l’Allemagne, l’une des régions les plus touchées, où 110 personnes ont trouvé la mort sur un total de 156 dans le pays. L’air grave, Angela Merkel a commencé à prendre la mesure de la catastrophe qui a touché le village de Schuld, non loin de Bonn. La rivière Ahr a détruit une bonne partie de la localité. « C’est une situation surréaliste et fantomatique, je dirais presque que la langue allemande a du mal à trouver les mots pour décrire la dévastation qui a été causée », a confié la dirigeante lors d’une conférence de presse, promettant par ailleurs l’engagement de l’Etat pour aider à la reconstruction. Dans le seul Etat régional de Rhénanie-Palatinat, la police locale a fait état de 110 morts dans un communiqué, contre 98 dans le bilan précédent. « Il est à craindre que d’autres victimes viennent s’ajouter », a souligné la police, parlant aussi d’au moins 670 personnes blessées dans cette seule zone. Si la tendance est à la décrue dans la zone la plus sinistrée, la situation se dégrade en revanche plus au sud, à la frontière entre l’Allemagne et l’Autriche. En raison de fortes pluies localisées, des crues sont signalées dans cette zone et ont fait un mort côté allemand, a indiqué la police locale dans la nuit de samedi à dimanche.