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Incubateur pour semi-illétrés

Voilà, ce qui est devenu notre université. Une institution conçue pour le rayonnement du savoir, des connaissances et des principes de la civilisation. Hélas, est transformée en incubateur faisant éclore des semi-illétrés. Les études universitaires sont le dernier pallier d’un long parcours d’apprentissage conçu, justement, pour boucler cette chaîne d’efforts et d’abnégation ayant duré toute une enfance et une grande partie de la jeunesse. Est-ce la faute à l’université, dont le niveau d’instruction ne cessait de se dégrader au fil des ans ? Cette dégradation n’a pas commencé avec l’accès à l’amphithéâtre, mais, elle avait pris racine dés le palier primaire. Dés que l’on avait pensé à supprimer l’examen du 6eme avec l’importance qu’il l’avait jadis, pis encore, la supréssion des épreuves importantes comme la dictée par exemple. L’imposition à l’élève des disciplines pédagogiques sans rendement instructif, qui lui font seulement, brouiller le crâne et alourdir son sac au dos. Donc, l’élève doit apprendre tout, sauf l’essentiel. Pour avoir une université consistante, il faudrait dresser des digues de parcours pour filtrer les niveaux. Revoir les examens de 6eme, du BEM et du Bac avec plus de sérieux ne laissant pas de place à la moindre médiocrité. Il faut se faire une conception globale, sur la question de l’Ecole algérienne, en dépit de ses différents paliers. Ensuite, il faudrait, coûte que coûte, éloigner l’Ecole et l’université des luttes idéologiques. Ces luttes interminables inaugurées, depuis l’indépendance du pays, – ou même avant- ont négativement, impacté l’Ecole et l’université algériennes. Les groupuscules politico-ideologiques ont bien réussi à immerger ces institutions républicaines conçues pour instruire et former les générations qui auront pour principale mission d’endosser la lourde tâche de la gestion du pays dans l’avenir, dans la salade des luttes sans lendemain. L’école comme l’université devraient être confiées à des éminents pédagogues et des académiciens sans couleurs idéologiques ou bien qu’ils laissent leurs couleurs idéologiques et leurs convictions politiques à la porte d‘entrée. Refaire l’Ecole et l’université, ça ne serait est pas, certainement, une balade aisée. C’est un travail pénible qui doit exiger plus d’efforts et d’énergie appliquées, en répondant à une stratégie bien ficelée. Les réformes de surface et les maquillages visant à déssimiler les tares, apportées « orageusement » par un tel ou tel ministre ne vont pas payer. Avec la nouvelle république qui est venue justement, pour apporter du nouveau ou du renouveau au sang d’une république qui languisse et qui crie sur les toits au secours.

À propos Abdelkader Benabdellah

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