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Importation des véhicules: Le casse-tête !

Une information fraîche et formidable, datant du début de décembre 2022, annonçant que le gouvernement algérien avait décidé d’autoriser l’importation de véhicules par les Algériens (véhicules de moins de trois ans). Dès le début de 2023, les Algériens pourront acheter des véhicules d’occasion en Europe notamment en France pour les acheminer vers l’Algérie pour les acquérir ou les revendre. Après une longue et angoissante attente, enfin la décision positive tant attendue est là. Les algériens, entreprises, concessionnaires et particuliers ne vont plus vivre l’inquiétante attente de l’incertain. Le goulot d’étranglement est finalement dégagé. Les ambitions pour se transformer en constructeur automobile devraient aller de paire avec l’activité de l’importation des véhicules, afin de répondre aux besoins d’un marché national de plus en plus vaste. Ce feu vert gouvernemental irait-il impacter sur le marché national des véhicules, notamment sur les prix ? Il faudrait attendre au moins d’ici la fin avril, pour voir ce que ça va donner.. A l’instar de tout objet d’importation à enjeu stratégique, il y aurait, dedans des hauts et des bas, qui vont se produire. Et, c’est par là que va commencer l’interminable casse-tête. A vrai dire, l’importation ou plutôt le monde semi obscur, de l’import-export, ce n’est pas uniquement du commerce, tel que nous l’observons avec nos yeux de profanes. Il y aurait du commerce « international » certes, mais également du politique, du diplomatique. En bref, ce sont des calculs que l’on fait dans des salons, loin de la curiosité des médias. Si par exemple les relations algéro-françaises n’ont pas réussi à aplanir tous les différends politiques existants entre les deux pays, donc certains créneaux des échanges commerciaux vont être envenimés par cette situation de blocage. J’ai donné l’exemple de la France, parce que le gros de nos échanges avec l’étranger se fait avec l’hexagone. Depuis les pompeuses et festives visites en série des présidents français en Algérie, il y a une vingtaine d’années, à commencer par celle du président Chirac en 2003 et ses successeurs, algériens et français n’ont pas encore réussi à régler certains différends de fond. Donc, bloquer certains domaines de l’importation pourrait faire servir de chantage à l’égard de la partie adverse. Nous sommes tous conscients des attitudes condescendantes et désobligeantes de la partie française, quand il s’agirait de traiter avec les gens voire des «indigènes» des anciennes colonies. Il y aurait, quelque part, toujours dans le discours, ce paternalisme donneur de leçons. C’est-à-dire, devant cet indigène éternellement, manquant de maturité et de discernement.

À propos Abdelkader Benabdellah

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