Accueil » SPORT » Il suit avec intérêt les prestations du Maroc, de l’Arabie Saoudite, de l’Iran et du Cameroun. Qatar-2022: la déprimante frustration du public algérien

Il suit avec intérêt les prestations du Maroc, de l’Arabie Saoudite, de l’Iran et du Cameroun. Qatar-2022: la déprimante frustration du public algérien

La belle victoire du Maroc face à la Belgique de Kevin de Bruyne, l’exploit saoudien face à l’Argentine de Léo Messi ou encore la belle remontée du Cameroun hier face à la Serbie, après avoir été mené, a ranimé la frustration du large public algérien de ne voir sa sélection nationale parmi la crème du football mondial au Qatar. Le très faible niveau affiché par la sélection qatarie, balayée lors du match d’ouverture par un sans grade du continent sud-américain puis éliminé dès le deuxième match par le Sénégal, tout comme la belle victoire obtenue par l’Iran face au Pays de Galles ou encore la grande déception qui a accompagné les Tunisiens, n’ont fait que renforcer une certitude : l’Algérie avait sa place à Doha ! Il est, sur ce point, certain que les Verts auraient certainement fait mieux que le Qatar, le Sénégal, l’Iran et même l’Arabie Saoudite qui a malmené la Pologne de Lewandovski, avant de s’incliner. Avec un effectif beaucoup moins luisant que celui dont a la charge Djamel Belmadi, l’EN avait, d’ailleurs, tenu en respect l’Angleterre des Wayne Rooney, Steven Gerrard et autres Frank Lampard (0-0) en Afrique du Sud, au Mondial 2010, sous la coupe de Rabah Saâdane.  Sous l’égide de Jean-Michel Cavalli et avec une équipe boiteuse qui n’arrivait même à se qualifier en Coupe d’Afrique des Nations, l’EN avait passé trois buts à l’Albiceleste d’un Messi au sommet de son art. C’est pour dire que l’Algérie a toujours fait bonne figure face aux grands de la planète football, notamment en Coupe du Monde où l’EN se transcende merveilleusement. La terrible désillusion du 29 mars dernier a, pour notre plus grand malheur, privé une génération exceptionnelle de faire bonne figure à la face d’un monde qu’elle avait interpellé par sa régularité trois années durant, en enchaînant 35 rencontres sans goûter à l’amertume d’une défaite, campant, ainsi, sur le toit de l’Afrique entre le printemps 2019 et l’hiver 2022 après avoir survolé les Pyramides d’Egypte, théâtre de son plus beau coup d’éclat. Le désenchantement est, en fait, à la mesure du fol espoir placé en cette génération de surdoués. Une génération dorée dont on attendait le meilleur, mais qui a fini par connaître le pire. Une génération capable d’aller chercher une Coupe d’Afrique des nations à 24 équipes dans la fournaise du Caire puis de déchirer à belles dents un billet pour Doha pourtant (presque) composté ! A voir des équipes plus faibles assurer le spectacle au Moyen-Orient, l’immense gâchis que constitue cette absence de Qatar-2022, hantera, pour toujours, les nuits de la bande à Djamel Belmadi, coupable de s’être fait hara-kiri et de n’avoir pas su tenir son rang. Et au moment où le Maroc, la Tunisie, le Ghana, le Sénégal et le Cameroun représentent l’Afrique au pays du prince sans pour autant détenir les mêmes joyaux que ceux qui ornent la dream-team de Belmadi, l’Algérie du football constate, avec amertume et désolation, que l’une de ses plus belles sélections de sa longue et riche histoire suit, les larmes aux yeux, cette Coupe du monde 2022 sur le petit écran. C’est que les deux dernières sorties amicales, face au Mali et à la Suède, avec le jeu indigeste proposé, ont fait remonter à la surface cette mortelle frustration de ne pas être de la fête planétaire. Une frustration, un temps enfouie sous le poids de la raison et du désintéressement puis donnant l’impression d’être digérée par ce triptyque victorieux en une semaine, au cours de laquelle la Tanzanie (0-2), l’Ouganda (2-0) et l’Iran (2-1) n’ont pas vraiment pesé bien lourd face à la volonté de rédemption des coéquipiers d’Ismaïl Bennacer. Le fait de devoir se farcir un insipide Algérie-Mali puis un fâcheux Suède-Algérie la veille du coup d’envoi du plus grand tournoi de football au monde a, subitement, réveillé l’orgueil, ranimé la déception et ressuscité cette colère d’avoir, certainement, raté la plus facile qualification à la compétition reine de la FIFA au bénéfice du plus faible Cameroun des cinquante dernières années!  L’absence de l’Algérie ne se ressent pas seulement sur le rectangle vert mais aussi et surtout dans les rues et tribunes où manque l’ambiance folle qu’ont mis les milliers de supporters qui ont la chance et le bonheur de « vivre » les éditions de 2010 (Afrique du Sud) et 2014 (Brésil). Alors qu’ils avaient traversé l’Afrique du nord au sud en 2010 puis survolé l’Atlantique quatre ans plus tard pour supporter leur EN, les fans algériens suivent, avec nonchalance et regrets, ce qui se passe dans une presqu’île qu’ils pensaient envahir cet hiver pour y faire la fête.

À propos Rachid.BELARBI

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