Accueil » SPORT » Il revient sur son enfance, son parcours et ses idoles. Benrahma: «Quand l’EN joue, l’Algérie s’arrête!»
LONDON, ENGLAND - JANUARY 26: Said Benrahma of West Ham United looks on during the Premier League match between Crystal Palace and West Ham United at Selhurst Park on January 26, 2021 in London, United Kingdom. Sporting stadiums around the UK remain under strict restrictions due to the Coronavirus Pandemic as Government social distancing laws prohibit fans inside venues resulting in games being played behind closed doors. (Photo by Sebastian Frej/MB Media/Getty Images)

Il revient sur son enfance, son parcours et ses idoles. Benrahma: «Quand l’EN joue, l’Algérie s’arrête!»

Dans un entretien accordé à la chaine Youtube Gaffer, l’attaquant international Saïd Benrahma s’est livré pendant près d’une demi-heure, évoquant avec sincérité et humour son parcours, son actualité et son attachement aux Verts. «Pour ma première sélection, j’étais avec Alassane Pléa et je reçois un appel. Je pensais que c’était un agent, j’entends mal son nom et, finalement, au cours de la discussion, et je finis par entendre les mots «Fédération algérienne» etc… je demande à la personne qu’elle me rappelle son nom, et elle me dit s’appeler Christian Gourcuff. J’ai immédiatement répondu oui, pas besoin de m’appeler, j’arrive » évoque-t-il, ainsi sa première sélection en équipe nationale. Et d’enchainer : « L’Algérie a un public absolument incroyable. Peut-être que je dis ça parce que je suis Algérien mais j’ai l’impression qu’il n’y a que nous qui pouvons donner ça ! Quand l’Algérie joue, l’Algérie s’arrête. Très peu de pays ont ça. Quand je vois un algérien réussir, peu importe le domaine, je suis fier.» Bien que sous les feux de la rampe en Angleterre, Benrahma n’oublie pas, pour autant, qu’il en a bavé pour arriver à jouer en Premier League. «Pendant mes prêts à Angers ou Châteauroux, c’était très dur. Nice ne comptait pas sur moi. J’avais passé 6 mois en CFA et, pour ma part, je voulais partir parce que je n’avais pas signé pro pour tourner en rond et passer de club en club. Nice ne voulait pas me laisser partir définitivement et mon ancien agent m’a appelé pour me dire qu’il avait un projet pour moi. Ce n’était pas ce que je voulais et, pourtant, c’est parfois ce qu’on refuse qui nous réussit le mieux. Il m’a parlé de Châteauroux et j’y suis allé finalement. Je me suis dit qu’en cas d’échec là bas, ma carrière était finie. J’y suis allé avec un autre état d’esprit et ça m’a permis d’avancer énormément. Mon meilleur ami, qui jouait avec moi là bas, m’a d’ailleurs beaucoup aidé. Ce sont les échecs qui m’ont permis d’avancer! Si j’ai envie de rêver d’être le meilleur joueur du monde, je vais le faire, personne ne va me retirer ça. Après mon prêt réussi à Châteauroux, Nice voulait me prolonger, mais leur discours ne me plaisait pas. Ils parlaient notamment de me prêter à nouveau si j’échouais, ce qui était hors de question pour moi. Brentford, dans le même temps, me voulait énormément, donc je suis allé à Londres voir les installations. Le discours des dirigeants m’a clairement plu, ils ont bien cerné mon profil et mes axes de progression. Y aller a été le meilleur choix de ma vie. Ils ont tenu toutes leurs promesses, et même plus encore. Ils m’ont même dit que si j’étais bon, je partirais. En Angleterre, tout le monde regarde le football et même les divisions inférieures » rappelle-t-il, non sans mesurer le chemin parcouru. «Parfois, quand je me rends compte que je suis en Premier League, j’ai du mal à y croire. Il ne faut pas réfléchir, il faut jouer, se libérer mentalement, bien s’entourer. C’est ce qui m’a permis de passer des paliers. Il y a 3 ans, j’étais à Châteauroux. L’Angleterre est un pays magnifique, et Londres une ville incroyable. L’ouverture d’esprit qui y règne est magnifique. Et puis les Algériens sont partout » s’amusera même le Hammer. Sur ses débuts, le natif de Béthioua a été très clair, confiant même n’avoir jamais pensé pouvoir devenir professionnel.

«Si t’aimes le foot,
t’aimes Mahrez!»
«Je ne pensais pas devenir professionnel. Jusqu’à mes 18 ans et ma signature à Nice, je ne pensais pas y arriver. Même à Nice, finalement, je doutais ! Si je me suis toujours bien débrouillé, que je savais avoir des capacités et être un bon joueur, je ne pensais absolument pas arriver en Premier League. Je crois que j’avais peur de tenter, parce que je savais faire les choses mais j’étais bridé. C’est à mon arrivée à Châteauroux que j’ai pris conscience» soulignera celui qui est resté jusqu’à ses 12 ans en Algérie, avant de rejoindra sa mère en France. «L’Algérie m’a énormément appris sur le plan de la créativité. Nous aimons les techniciens avant tout! Tu peux courir, faire 15 kilomètres, te battre etc… mais si tu ne sais pas faire un contrôle, une passe ou mettre un petit pont, c’est difficile. J’ai commencé à l’âge de 5 ans en Algérie. Le coach avait rassemblé tout le quartier et faisait des oppositions, des tournois etc… En fait, l’entraîneur était mon voisin et il voyait quelque chose dans mon jeu, ce qui a fait encore de moi le chouchou ! Paix à son âme, il m’a énormément aidé et nous avions construit une superbe équipe. Le départ en France a été facilité par ma maman, qui y vivait. D’ailleurs, elle vit toujours avec moi, y compris aujourd’hui à Londres. Nous avons souffert mais elle a toujours su trouver une solution pour ne pas que je le sente. Je ne peux qu’essayer de la rendre fière. Elle m’a enseigné le bon comportement, le respect, le travail. C’est une bonne conseillère, nous croyons en Dieu el hamdoulillah, donc je ne peux que la remercier chaque jour. Dans mon premier club de quartier en France, j’étais surclassé mais je ne me sentais pas à l’aise en Equipe 1 dont j’ai demandé à retourner en Equipe 2 ! L’année d’après, je suis finalement monté en 1, en tant que capitaine. A l’époque, je jouais surtout au poste de numéro 6. J’ai mis du temps à réaliser ma progression. Pour mes débuts en professionnel à Nice, je suis allé jouer à Toulouse, proche de là où nous étions installés. Ce qui est marrant, c’est qu’en visitant la pelouse, je vois parmi les membres de la sécurité un homme qui dormait chez moi! Il s’appelle Abdelkrim, j’ai trouvé ça très beau. A mon entrée en jeu, les gens m’ont d’ailleurs tous reconnu et ils étaient choqués de me voir jouer. Toute ma famille était présente ce jour là et j’avais fait une bonne entrée » racontera, à ce sujet, Benrahma qui n’a pas hésité, non plus, à révéler ses idoles de jeunesse. «Mon idole sur le terrain, c’est Hatem Ben Arfa. J’ai toujours aimé les dribbleurs. Les gens le jugeaient par rapport à sa vie personnelle mais moi, je ne parlais que de son football et il était incroyable! Ce qui est beau chez des joueurs comme lui, Adel Taarabt, Lionel Messi, Eden Hazard ou Riyad Mahrez, c’est qu’ils sont imprévisibles. Tu ne peux que les aimer si tu aimes le football » conclut-il.

À propos Seif.Eddine.R

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