Pour l’avoir déjà eu sous sa coupe en sélection nationale, lors de son premier passage en Algérie en 2003, le technicien belge Georges Leekens, aujourd’hui à la retraite, ne tarit pas d’éloges à propos de l’actuel patron technique des Verts, Djamel Belmadi. «J’ai eu plusieurs bons éléments comme Riyad Mahrez qui réalise en ce moment de très belles performances à Manchester City. Djamel Belmadi fait aussi partie des joueurs de qualité que j’ai eus à coacher en tant que sélectionneur de l’Algérie. Sur le terrain, il a toujours eu l’âme d’un entraîneur et d’un leader de groupe, que j’ai eu plaisir à observer durant mon premier passage de sélectionneur. De plus, c’est une personne respectueuse. Contrairement à ce que l’on dit de lui souvent, le joueur algérien peut être parfois “sanguin”, notamment dans son caractère, mais jamais je n’ai eu de problèmes avec mes joueurs sur ce point-là. Au contraire, j’ai toujours eu des joueurs respectueux qui étaient prêts à tout donner sur le terrain pour leur maillot. Désormais, voir Djamel Belmadi réussir en tant que sélectionneur me fait immensément plaisir. J’ai aussi eu la chance de travailler, lors de mon second passage en Algérie, avec d’autres joueurs talentueux à l’image de Ramy Bensebaini et Ismaël Bennacer. A cette époque-là, ils effectuaient leurs débuts en sélection et ont essuyé alors quelques critiques, notamment Ramy Bensebaini qui, très jeune, a été utilisé au poste de défenseur central. Maintenant, quand on observe le chemin parcouru par ces deux joueurs, on ne peut que se féliciter de leur réussite et reconnaître leur talent individuel. Ce sont deux joueurs qui aiment le football et qui ont été récompensés de leurs efforts. Aujourd’hui, l’un est un taulier du Milan AC et l’autre est parti du championnat algérien pour devenir à Gladbach (ndlr, le Borussia M?nchengladbach) l’une des références à son poste en Bundesliga », a ainsi affirmé l’ancien sélectionneur des Diables Rouges de la Belgique au micro de DZ Foot. Et d’enchaîner à propos de sa double expérience au pays du Fennec : « Pendant mon passage à l’EN, j’ai supervisé plusieurs matchs du championnat algérien parfois je regardais trois matchs par semaine. Le problème, c’est que l’Etat ne donne pas assez d’importance aux infrastructures en Algérie. Les joueurs jouent sur des terrains synthétiques qui n’aident pas beaucoup pour l’évolution d’un joueur. Malgré cela, on trouve dans ce championnat des joueurs de qualité, qui sont à suivre afin d’intégrer la sélection petit à petit. Je vais vous donner l’exemple de la Belgique où la plupart des joueurs de la sélection jouent à l’étranger à l’image de l’Algérie. Les championnats domestiques ne sont pas aussi compétitifs que ceux des plus grands championnats européens où évoluent les meilleurs joueurs de chaque sélection. Il est donc difficile de titulariser un joueur du championnat algérien à la place d’un Riyad Mahrez par exemple. Et c’est pareil pour la Belgique où il sera difficile de titulariser un joueur du championnat à la place de De Bruyne. Pour avoir une place et s’imposer en sélection, il est préférable de partir à l’étranger dans des championnats plus compétitifs afin d’assurer une certaine progression et gagner en expérience à un plus haut niveau. L’Algérie dispose d’une bonne équipe et pour rester au plus haut niveau continental, il faut toujours avoir à sa disposition les meilleurs éléments possibles».
