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Hôtel El Marsa de l’EGT Sidi Fredj. A quand la fin des travaux de modernisation?

L’entreprise de gestion touristique de Sidi Fredj (EGT) a bénéficié d’une enveloppe financière, estimée à 600 milliards de centimes, pour le réaménagement de ses structures dont le port de plaisance, les hôtels « El Manar et El Marsa » et le complexe Azur plage. Les travaux de l’hôtel El Marsa, après sa fermeture, ont commencé en 2016 alors que la durée était prévue initialement pour 24 mois. Ces travaux pour rappel ont été confiés à la société algéro-turque «Travocovia». Son PDG est depuis un an et demi sous mandat de dépôt à la prison d’El Harrach, dans le cadre des enquêtes sur la corruption. Depuis, les professionnels et les hôteliers s’interrogent sur l’opacité qu’entoure la traçabilité de tous ces milliards alors que les travaux de l’hôtel El Marsa peinent à être réalisés. Les travailleurs restent dans l’expectative. Selon eux, ils travaillent au compte-goutte et ne sont pas payés par l’employeur turc. Les responsables en place, chargés de la finalisation des travaux qui accusent un énorme retard depuis 2016, affirment avoir subi un glissement par rapport au planning, suite à l’établissement des dossiers de la bâche à eau et du bloc hébergement déposés au niveau du CTC, en plus de la durée du traitement de ce dernier. Or, plusieurs entraves ont paralysé le bon processus de modernisation de cette structure, depuis 2016 à nos jours, pour la simple raison que le maître d’ouvrage a procédé, 03 mois après, à la résiliation avec le bureau d’étude « Berep ». Un appel d’offres a été lancé ensuite. Cet appel a suscité beaucoup d’interrogations de la part des hôteliers et professionnels. Toutefois, et 15 jours après, le choix est porté sur le bureau d’étude « Bereg » qui a été retenu en un laps de temps record. L’hôtel « El Manar », à son tour, baigne dans la déconfiture totale et notamment son délabrement avancé, en plus de sa fréquentation par une clientèle aux mœurs légères et non sélectionnées de surcroît, par les responsables en charge de la réception, réservation et hébergement. Au sein de l’EGT, le complexe touristique, le port de plaisance et l’hôtel El Manar baignent dans le marasme complet devant la déliquescence de la chose touristique. L’EGT de Sidi Fredj (entreprise de gestion touristique) a bénéficié d’une enveloppe financière plafonnant les 7.000.579.000,00 DA comme crédit global du CPA, dans le cadre de la modernisation et la réhabilitation de ses unités pour un montant global estimé à 6.159.000.000,00 DA après accord du comité de crédit de la Direction générale du CPA, en sa séance du 08 août 2011. Une seconde convention complémentaire, au profit de l’hôtel El Marsa de Sidi Fredj, dont les travaux peinent à être finalisés, a été signée le 13 mars 2014 entre l’EGT Sidi Fredj et le Crédit populaire (CPA) (Agence Ain Benian) à l’ouest d’Alger. Une deuxième convention de crédit complémentaire au profit de l’hôtel El Marsa a été signée le 25 septembre 2018 pour un montant de 841.579.000,00 DA, portant ainsi le crédit global à 7.000.579.000,00 DA. Depuis, c’est le statu quo, selon les travailleurs que nous avons rencontrés sur place. Le secteur du tourisme avait, pour rappel, signé son arrêt de mort, suite aux effets néfastes de la crise financière où tout était scellé: prestation de services, voyages, réservations, etc… Le ministre du Tourisme ne cesse de jeter des pavés dans la mare après celui de la prise en charge gratis du personnel de la santé, au niveau des complexes et hôtels étatiques, à l’occasion de ce Covid-19. Cette déclaration, pour rappel, a soulevé le mécontentement des professionnels du tourisme. D’autre part, notons que l’actuel ministre, Mohamed Hamidou, avait promis de rendre hommage à l’architecte français Fernand Pouillon, tout en affirmant que le dossier est en voie de finalisation. Ce sont les promesses faites à l’ambassadeur de Suisse en Algérie par le ministre du Tourisme, Mohamed Hamidou, lors de sa dernière visite au siège du ministère à Alger. Il est prévu, à moyen terme, la classification de toutes les oeuvres architecturales réalisées par l’architecte français, Fernand Pouillon, dont le complexe touristique de Sidi Fredj, comme patrimoine universel. A ce titre, un dossier est en voie de finalisation auprès du ministère du Tourisme.

À propos NADIRA FOUDAD

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