«Ceux qui ont «mécru», n’ont-ils pas vu que les cieux et la terre formaient une masse compacte? Ensuite, nous les avons séparés et fait de l’eau, toute chose vivante. Ne croiront-ils donc pas? Coran
Trois facteurs déterminent les crises récurrentes de l’eau en Algérie… D’abord, la qualité, pas tout à fait à la hauteur des attentes, de la gestion exercée par les instances en charge des entreprises d’exploitation et de distribution de l’eau potable. Ensuite, le citoyen qui n’arrive pas à se faire une «culture» consciencieuse dans la consommation de l’eau. Et enfin, le facteur climatique lié aux problèmes de pluviométrie. Il n’y a pas longtemps, les problèmes de l’eau ne surgissaient, pratiquement que quand la période des grandes pluies commençait à faire son apparition. Ces derniers temps, même en plein hiver, il y a des coupures plus au moins longues qui font parler d’elles. Si nous ne sommes pas encore assez musclés pour faire face à une capricieuse pluviométrie, nous sommes, au moins, en mesure de mettre au point une politique efficace de gestion des ressources hydriques… notamment, le recours aux eaux non conventionnelles et l’exploitation radicale de toute quantité d’eau, fut-elle insignifiante. Nous avons des côtes jouxtant la mer d’une longueur d’un peu plus de 1.200 km, permettant l’installation d’environ un millier d’usines de dessalement. Elles seront de la taille de celle installée à Arzew d’une capacité de 90 mille M3/j. C’est-à-dire un millier d’usines pourrait produire sur le plan national, 90 millions de M3/j. C’est-à-dire de l’eau à flot, de quoi ne plus grincher sur l’eau. Ensuite, viennent les conduites souterraines destinées à collecter et à évacuer les eaux de ruissellement découlant principalement des pluies ainsi que des eaux usées produites par les différentes activités humaines; ces deux sources des eaux non conventionnelles ne vont pas éradiquer le problème, à jamais, mais du moins en atténuer les effets fracassants. Les crises récurrentes dues au manque d’eau ont fait du ministère des Ressources en eau, un département ministériel important et stratégique sur l’échiquier de l’action du gouvernement sur lequel l’Etat algérien devrait miser en vue de trouver une solution radicale à cette question vitale… Sur les trois facteurs cités plus haut, l’Etat devrait, plutôt, réagir pour mettre la pendule à l’heure. Développer l’efficacité technologique et professionnelle du secteur des ressources en eau, développer la performance et la vulgarisation des technologies liées aux eaux non conventionnelles et enfin semer la culture de la consommation raisonnable chez le citoyen…