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Histoire. Les  »Hachems, les  »Medjahers » et  »Ness Eddahra » de fidèles pages d’histoire

L’adage populaire que nous tenons de nos aïeux, dit qu’effectivement Mostaganem est une ville qui a toujours su intégrer toutes sortes d’individus venus d’ailleurs, les rentrants venus s’installer subrepticement mais fuyant la ville en fin de compte dans la précipitation. (Mestralim, lidakhalha zareb oua li redjha hareb). La seule protection occulte, elle la tire de ses 40  »chachias ». Les 40 marabouts dont parle Bentobdji dans sa quaçida. La composante humaine comprend pour l’essentiel des Medjahers, des Hachems et Ness Dahra qui ont déjà respectivement un passé glorieux contre l’envahisseur depuis des temps immémoriaux. Pour preuve, à l’appel de l’émir Abdelkader pour se joindre à ses troupes, les Medjahers ont répondu à la condition que la plaine de Habra leur soit préservée intégralement. (Charte el Medjahers 3alla habra). Quant aux Hachems, leur glorieux passé reste méconnu, ils ont eu des escarmouches contre les troupes ottomanes basées au Fort de l’Est, venus la nuit investir leurs lieux de résidence en guise de représailles pour avoir refusé de verser la dîme. Avisés sur le plan d’attaque, les Hachems se sont donné le mot entre eux, les  »Fouagas » et les  »Tehatas » pour se venir en aide dans le cas où l’attaque se passerait la nuit; la bataille s’est soldée par la défaite des janissaires, pourchassés jusqu’aux plages de Kharrouba. Après cette défaite, ils renoncèrent à leur réclamer les impôts. Du fait que la règle établie par l’empire ottoman que s’agissant d’une tribu Chorfa, ils demeurent exonérer de la dîme. Un autre fait historique marquant, les troupes à leur tête le sinistre général Pélissier ayant procédé aux enfumages du Dahra, vinrent installer leur campement à Sayada, plaine verdoyante, terrain de parcours des Hachems; spoliés de fait, ils ont réagi d’une façon foudroyante contre ce campement après avoir tenu une réunion au lieu-dit du mausolée de Sidi Belmehel sous un caroubier séculaire, en choisissant pour l’attaque du campement une nuit sans la lune et éventée ou pour la première fois, le général Pélissier a été blessé par un coup de sabre au visage (consulter la stèle qui était érigée à son effigie à la place de Sayada) emportée en 1962 en France parmi les archives. Pour cet historique oral, propos recueillis par un fils des Hachems feu Kridèche Bachir, ex-cadre de la Nation, Les constances dans ce peuple algérien arabo-amazigh, ce sont : honneur, dignité la magnanimité, le soulèvement contre la  »hogra », l’aversion pour l’amour de la liberté, le pardon, la tolérance et laissant les événements appartenir à Dieu tout Puissant. Leur principe sacro-saint tiré du Coran et de la Souna (La Karahafé dine). C’est dire que ce n’est pas la première fois que la ville de Mostaganem se trouve être prisée pour son opulence, la richesse de ses vergers, son plateau verdoyant et sa générosité envers les pauvres. En 1919, l’Algérie a connu une sécheresse sans pareil, ce, après quoi, une vague d’apport humain venue de la petite Kabylie et le gros de la tribu de Béni Aouragh s’y implantèrent; ils ont trouvé refuge humanitaire et sont en état actuel des Ouleds el Bled, statut que personne ne peut contester. Parmi leurs descendants, il existe un bon nombre de martyrs. Les Amara, les Nait, Ouled Belasker, les Chérik, les Khatib, les Djelouat, les Feknous, ce sont des descendants de tolbas et des oulamas de Bénis Abbès (petite Kabylie). Bien entendu, toutes les tribus des alentours les Béni Zentis, les Béni Zaroual, les Taougritis,les Béni Chougranne, les Chorfa, les Achaacha, les Maghnis constituant le substrat de la population mostaganémoise qui ont payé déjà un lourd tribut lors de l’envahissement du pays et de la guerre de la révolution (Cassaigne, Ouillis portaient les noms des officiers français tortionnaires et criminels ayant participé au massacre de la population autochtone, pour leur enlever leur terre généreuse). Ce meeting spot, constitué bien avant celui des Américains sur la base des principes islamiques immuables, ciment solidaire que le temps ne peut altérer, combien même que quelques fois les intérêts des uns divergent par rapport à ceux des autres ; et gare à ceux qui cultivent l’égoïsme, l’arrogance et le mépris. Mostaganem et ses saints les répugnent à la longue, l’humilité et leur devise, la largesse d’esprit exige la compréhension des malheurs des autres et le pardon. Leurs credo sont la solidarité, le partage, l’humanisme, le respect, la médiation, et la justice. Il faut dire que les Zaouias, implantées de longue date, ont concouru par leur sagesse et leur piété, à véhiculer à cette culture bien spécifique à Mostaganém, celle de l’acceptation de l’autre contrairement à Jean Paul Sartre qui a avancé que les autres, c’est l’enfer. Après tout, et nonobstant de ce qui est développé plus haut, l’homme, ce roseau pensant, est au centre de toute transformation sociologique, eu égard au progrès technique et aux politiques qui le sous-entendent. J’ose espérer qu’il suffira d’une bonne adéquation entre ce qui se dit et se fait pour espérer poindre à l’horizon des améliorations sur le côté humain dans la société mostaganémoise. Ce n’est plus hélas le cas aujourd’hui, simplement des personnes ne cherchent nullement à être utiles pour Mostaganem mais plutôt être importantes dans les dédales des protocoles. L’exemple est frappant le fait que les Mostaganémois ne sont pas encore arrivés à ce jour à l’unisson pour défendre les intérêts de leur ville. Beaucoup d’intentions généreuses mais moins d’actes. C’est pourquoi, je ne perds pas espoir à voir la société mostaganémoise se parfaire au fil du temps pour prendre exemple sur nos ancêtres. Je reste convaincu que ce genre de problèmes sociologiques trouveront leur solution par notre jeunesse dès lors qu’ils et/qu’elles s’imposeront à mettre en mise en place de conditions de bien-être pour les individus que nous sommes. Car nous les seniors, nous somme devenus aigris, incapables de constituer une société dîtes civile.

À propos Mohamed Krelifa

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