Le consommateur lambda, cet éternel dindon de la farce, continue hélas de subir seul les effets néfastes des flambées des produits de consommation, de produits dits stratégiques ou de base. La dernière flambée en date et qui certainement ne dit pas son nom s’appelle désormais «Phénomène de la viande de volaille», d’autant plus que les réactions en chaîne des consommateurs que ce soit sur les réseaux sociaux ou le facebook, traduit ce sentiment d’amertume et de lassitude qui s’est emparé ces dernières années du citoyen face à la recrudescence des pratiques spéculatives de prix. Devant une nouvelle hausse des prix affichés sur le marché de la volaille, c’est le tollé aussi bien chez les éleveurs que chez les consommateurs qui déplorent en force cette pratique qui cible une nouvelle fois un produit considéré celui «du pauvre». Sur le marché c’est presque la «descente aux enfers» des prix du poulet tellement ce produit est devenu inaccessible aux ménages à faible revenu. Que vont-ils manger à la place ? Sur le marché de large consommation, c’est la grande colère des consommateurs. Ça commence bien pour la nouvelle rentrée sociale que d’aucuns parmi les spéculateurs n’hésitent pas à instrumentaliser à des fins spéculatives et économiques sans préavis aucun et sans même référence à un quelconque communiqué officiel. En effet, les coûts du poulet dans le marché connaissent une nouvelle fois une augmentation significative au niveau national. Au cours de ces derniers jours, les prix de la volaille ont connu un ascendant sans précédent de quoi tirer une nouvelle fois la sonnette d’alarme sur ce qui se trame dans les coulisses du marché de consommation qui connaît des flottements de prix et de balbutiement reflétant son instabilité en tout point de vue. Un constat acerbe qui n’a pas été sans provoquer l’ire des consommateurs qui peinent à joindre les deux bouts en Algérie, surtout en cette période cruciale de rentrée sociale et où les prix des fournitures scolaires et d’autres dépenses dites basiques dépassent tout entendement sur le marché informel. Alors que le prix du poulet a dépassé la barre des 550 DA pour atteindre les 570, les consommateurs choisissent d’autres possibilités face à cette hausse. Ce qui les pousse à aller vers les ailes, les cous ou encore les cuisses. De leur côté, les éleveurs de volaille ont exprimé leur contrariété face à la décision du gouvernement de passer directement à l’importation des viandes blanches. Et ce, sans prospecter le secteur. En effet, dans une déclaration à Ennahar, le président du Comité interprofessionnel de la filière avicole s’est exprimé, estimant que la décision d’opter pour l’importation des viandes blanches n’est pas une solution définitive. Pour l’organisme, une organisation du secteur avicole est nécessaire, notamment dans l’élevage des volailles et le processus d’importation des matières premières. Selon Saïd Habrih, l’importation des viandes blanches porterait préjudice à leur activité ainsi qu’à la production locale. De leur côté, les consommateurs se plaignent de la cherté du marché de large consommation, notamment les prix élevés des fruits et légumes. Face à une telle flambée, les Algériens pointent du doigt une situation alarmante qui affaiblit leur portefeuille.
