Hamas et RND, premiers respectivement à l’APC et à l’APW. Les alliances risquent de faire rage

Le verdict est tombé. Le parti de Hamas est classé premier à l’APC d’Oran avec 16 sièges, suivi du Front El Moustakbal (14) et le RND (13), au lendemain des élections locales du 27 novembre, mais aucun de ces trois partis politiques gagnants, dans l’ordre sus-cité dans ces élections, n’est assuré d’avance de s’emparer de la présidence de la plus prestigieuse commune d’Algérie. On évoque avec insistance la possibilité d’un «deal» entre le parti de Mokri et celui d’El Moustakbal, totalisant à eux seuls 30 sièges sur 43 à pourvoir de la commune d’Oran, ce qui suffirait largement, selon certains analystes, à élire le président de l’Assemblée communale, issu d’une alliance Hamas-Moustakbal. La piste de cette alliance se précise surtout quand on sait que le parti de Abdelaziz Belaid à Oran a enregistré le retour à l’APC d’Oran d’élus sortants «dissidents» du FLN, parti connu pour sa rivalité avec le Rassemblement. Ensuite, c’est parce que ces élus FLN «néo moustakbalistes», à l’image de Mouad, ex-délégué de la DVC ou Hicham Ayad, l’ex-délégué du secteur urbain Al Amir, qui semblent mieux disposés du point de vue de l’expérience et ont de l’avantage par rapport à leurs homologues du Rassemblement, pour la simple et pure raison qu’ils ont eu à gérer durant le mandat expiré, la veille des élections, les affaires publiques de la commune. Ce qui n’écarte pas pour autant l’hypothèse d’une alliance Hamas-RND pour désigner le président même si celle-ci a, selon les observateurs, d’infimes chances de se concrétiser. Pour l’APW d’Oran, forte de 55 sièges, le RND est venu premier avec 12 sièges, talonné du Hamas (11), le mouvement de Bina (10), El Moustakbal (8), Sawt Echaab (5), le TAJ (5) et le PT (4). Là, les choses ne semblent pas aussi simples au vu de la proportionnalité des sièges dans la mesure où on peut imaginer une alliance entre les quatre premières formations classées pour le choix du président. Là où les alliances risquent de faire rage. L’énigme FLN, le grand absent présent dans 06 communes seulement, serait toutefois rassuré de la présidence d’au moins 05 (Béthioua, Benfreha, Boufatis, Misserghine et Bounif) sur les 26 de la wilaya, selon certaines tractations en cours. Il a déposé mardi des recours pour avoir la présidence de Bir El Djir. Les recours devant la Cour administrative ont débuté ce lundi et s’achèveront ce mercredi 1er décembre. Les résultats définitifs après recours seront connus trois jours de suite.