LE CARREFOUR D'ALGÉRIE Quotidien national d'information
Deux raisons majeures expliquent le phénomène des constructions illicites: l’expansion urbaine accélérée, et la tendance individuelle à acquérir un logement. Au fil du temps, ces constructions sauvages ne sont plus une exception. Elles font la loi. Le constat à Mers El Kebir, Hassi Bounif, Bousfer, Coca, et El Hassi, où des centaines de familles venues de diverses wilayas continuent de construire illicitement sans se soucier des lois de la république. Où sont les instructions données par les pouvoirs publics ? pour faire face aux constructions sauvages et toute forme d’extension illégale et surtout la préservation des espaces forestiers et agricoles de la wilaya. Pour que ce trafic puisse avoir lieu, des doigts accusateurs n’hésitent pas à désigner certains responsables et élus qui laissent faire, car comment expliquer l’ampleur de ces constructions. En effet, le phénomène des constructions illicites en dur et de baraques précaires n’a cessé de se développer ces dernières années, pourtant les responsables qui se sont succédés à la tête de la wilaya, avaient un atout de taille pour repenser la périphérie de la ville, or cet aspect essentiel de la qualité du bâti a été non seulement négligé mais aussi encouragé par le laxisme et l’impunité qui continuent de faire des ravages dans toutes les communes de la seconde wilaya du pays. L’absence des élus et responsables de diverses administrations a encouragé ces comportements outranciers chez le citoyen, qui persiste dans ses atteintes au patrimoine foncier, sachant qu’il y aura tôt ou tard la régularisation de ces constructions illicites. Si avant on bâtissait des baraques faites de planches et de tôles, un habitat précaire qu’on peut facilement démolir, maintenant on construit en dur et on met les autorités devant le fait accompli, et on attend la régularisation. Et dans ce cas, à quoi servent les lois.
