La sécurité urbaine, comprise comme l’absence d’une menace sérieuse engendrée par la criminalité et la perception, dépend aujourd’hui de plusieurs facteurs structuraux et locaux. Plus des 3/4 de la population vivant actuellement dans des villes, l’urbanisation est devenue l’un des premiers aspects structuraux qui influence les villes et leur sécurité. Comme cette tendance s’accentuera, la criminalité augmentera en milieu urbain et sera de plus en plus polymorphe, complexe, difficile à gérer par le contrôle social spontané qui caractérise les zones rurales et les petites villes. Parler de ville c’est parler de l’habitat, il représente plus de la moitié des surfaces des villes, l’habitat social collectif, présenté comme solution aux problèmes de logements à Oran et l’ensemble des villes algériennes, souffre actuellement de beaucoup de dysfonctionnement allant des problèmes d’appropriation des espaces extérieurs à la ségrégation et la destruction de la vie sociale… Les habitants sont très sensibles aux risques sociaux, y compris ceux liés à la criminalité et à la victimation. Au cours de ces dernières années, le sentiment d’insécurité semble croître. Les gestionnaires doivent faire face à ces nouveaux défis et prendre en charge avec détermination la question de l’insécurité urbaine et du sentiment d’insécurité. Ces derniers peuvent avoir un impact sur la manière dont vit une ville ainsi que sur l’attrait et le fonctionnement de certains quartiers et cités. L’absence de qualité urbaine et architecturale, l’appauvrissement et la dégradation des espaces extérieurs de nos cités d’habitat sont constatés à travers le territoire national, si nous continuons à ignorer la relation entre la sécurité et la qualité des espaces extérieurs des cités d’habitat social, l’insécurité urbaine constituera une menace réelle sur les habitants, leurs modes de vie et leur sociabilité.
