Le rapport de l’OMS, l’organisation mondiale de la santé, rendu officiel et public, fait état de 96 attaques israéliennes qui ont eu lieu à Jérusalem-Est et en Cisjordanie occupées, et 75 dans la bande de Ghaza. Au moins 24 ambulances ont également été endommagées au cours de ces attaques. Dans le rapport, l’OMS appelle à la protection des services de santé et des civils. L’armée israélienne a annoncé dimanche une campagne de frappes « significatives » dans la bande de Ghaza, alors que l’enclave palestinienne est de nouveau coupée du monde. Les lignes téléphoniques et d’internet dans la bande de Ghaza ont été coupées dimanche soir par Israël, pour la première fois et depuis le début de la guerre sur Ghaza et les gazaouis, a annoncé l’opérateur palestinien Paltel. « Nous avons le regret d’annoncer la coupure totale des communications et des services internet à Ghaza après que la partie israélienne ait débranché les serveurs », a indiqué Paltel dans un communiqué officiel. Profitant de cette situation dramatique et chaotique peu après, l’armée israélienne continue de lancer de très intenses bombardements nuit et jour à Ghaza-ville et d’autres zones dans le nord de la bande de Ghaza. Les déflagrations étaient tellement puissantes qu’elles pouvaient être entendues depuis Rafah à l’extrême sud du territoire palestinien, selon un journaliste de l’AFP sur place. Signalons que devant cette escalade, dimanche dernier sur X, ex-Twitter, le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, s’est dit « préoccupé par les informations faisant état d’une nouvelle panne de connexion à Ghaza ainsi que de violents bombardements ». Hormis l’aide humanitaire arrivée d’Algérie via notre croissant rouge et qui a pu atterrir à Ghaza, l’aide humanitaire arrivée de plusieurs capitales s’empile dans le Sinaï égyptien frontalier de la bande de Ghaza bombardée et assiégée par Israël, sans toutefois rejoindre le territoire palestinien, ont indiqué des témoins à l’AFP. Depuis les bombardements israéliens sur le terminal palestinien de Rafah, le poste-frontière vers l’Egypte est fermé. Pour l’heure, l’Egypte « refuse que le poste-frontière soit uniquement dédié au passage des étrangers », ont affirmé des sources haut placées citées par des médias proches du renseignement. « La position égyptienne est claire : la condition (à ces traversées) est que l’entrée de l’aide à Gaza soit facilitée ». Ces témoins ont rapporté, selon l’agence française, que les blocs de béton installés par les Egyptiens après les bombardements israéliens pour renforcer leur frontière étaient toujours en place, semblant indiquer qu’aucun passage n’était envisagé dans l’immédiat. Des cargaisons d’aide jordanienne, turque et émiratie ont atterri à l’aéroport d’El-Arich, chef-lieu du Nord-Sinaï, ainsi que du matériel médical couvrant les besoins de 300 000 personnes dans la bande de Ghaza envoyé par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Signalons, que son responsable a lancé un SOS envers Israël pour une trêve humanitaire, pour cesser de cibler les hôpitaux et pour permettre le transit de l’aide humanitaire aux ghazaouis. L’Egypte a, elle, envoyé un convoi d’une centaine de camions transportant 1000 tonnes d’aide. Israël, qui contrôle les deux autres ouvertures sur le monde de Ghaza, a décrété un « siège complet » après 16 années de blocus, interdisant l’entrée de nourriture et coupant l’eau et l’électricité aux 2,4 millions d’habitants du territoire palestinien rapporte l’AFP.
