Les chefs de la diplomatie du groupe des BRICS sont réunis au Cap, en Afrique du Sud, à partir de ce jeudi et jusqu’à demain vendredi 2 juin pour discuter des possibilités de transformer les systèmes de gouvernance mondiale dominés par l’Occident. Les ministres des Affaires étrangères du groupe des BRICS, réunis jeudi au Cap en amont d’un sommet des chefs d’État qui doit se dérouler en août, à Johannesburg ont appelé à «un rééquilibrage de l’ordre mondial», a indiqué le site d’information «africanews». Le ministre indien des Affaires étrangères, Subrahmanyam Jaishankar, cité par «africanews», a indiqué à l’entame de la réunion que «Le monde est multipolaire, il se rééquilibre et les anciennes méthodes ne peuvent pas répondre aux nouvelles situations». «Nos discussions d’aujourd’hui porteront sur les possibilités de renforcer et de transformer les systèmes de gouvernance mondiale», a souligné de son côté la cheffe de la diplomatie sud-africaine, Naledi Pandor. Pretoria plaide pour le renforcement du partenariat entre les pays membres des BRICS face à la domination occidentale de l’ordre mondial. Interrogée sur la présence du président russe, Vladimir Poutine au sommet du groupe en août, Naledi Pandor a assuré qu’«une invitation a été adressée aux chefs d’Etat des cinq pays». La ministre sud-africaine a ajouté que Pretoria étudie «les options juridiques» en allusion à une éventuelle arrestation du dirigeant russe s’il se rendait en Afrique du Sud, rapporte la même source. Vladimir Poutine fait l’objet d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour «crimes de guerre liés à la déportation illégale d’enfants des régions occupées d’Ukraine vers la Russie». Moscou et Pretoria entretiennent des liens étroits et poursuivent leur coordination dans le cadre de la préparation des grands événements multilatéraux, dont le deuxième sommet Russie-Afrique prévu fin juillet à Saint-Pétersbourg en Russie et le sommet des BRICS qui se tiendra en août à Johannesburg, en Afrique du Sud. Cette semaine, le gouvernement sud-africain a accordé l’immunité diplomatique aux responsables participant au sommet des BRICS, selon «africanews».
