La Russie a annoncé la détection de la souche H5N8 chez sept ouvriers d’une usine de volaille. C’est la première fois que cette souche se transmet à l’Homme. C’est un événement qui n’a rien d’agréable à nos oreilles, encore moins dans le contexte pandémique actuel, mais qui ne nécessite pas de s’alarmer à ce stade. Samedi, les autorités sanitaires russes ont annoncé publiquement la survenue d’un premier cas de transmission à l’homme de la souche H5N8 de la grippe aviaire dans une usine de volailles du sud du pays. Un premier cas qui comprend en fait une transmission à sept ouvriers de l’entreprise. Il arrive que l’être humain puisse être contaminé par une souche de la grippe aviaire – des précédents avaient été observés avec les déclinaisons H5N1, H7N9, H9N2, comme l’a noté ici L’Obs, et donc H5N8 – mais la chose est très rare. De surcroît, à ce stade, cette contamination interespèce n’a pas entraîné de contagion interhumaine. Mais, au vu de la capacité du virus à muter, comme tous les virus, scientifiques et autorités sanitaires restent prudents quant au devenir cette première, et renforcent leur surveillance du phénomène. L’Organisation mondiale de la Santé a été la première à réagir à l’officialisation de ces détections par l’agence russe. Prévenue au préalable, elle a rappelé les conditions de la transmission de la grippe aviaire à l’être humain. Rare, elle implique « un contact direct ou étroit avec des oiseaux infectés ou avec leur environnement ».
