C’est à croire que ce club ne saurait vivre dans le calme et la quiétude. Alors que la lourde défaite à Sétif n’est pas encore totalement digérée et que le club payera encore un lourd tribut (suspension de Hichem Belkaroui pour contestation de décision arbitrale et longue convalescence du gardien Limane après s’être rompu les ligaments croisés sur sa sortie hasardeuse et incompréhensible qui a amené le deuxième but de l’ESS), voilà que la préparation de la réception de l’US Biskra se déroule dans des conditions indignes du haut niveau. Déjà que les affaires courantes sont gérées au jour le jour par intérim, en l’absence du président Tayeb Mehiaoui, en Europe pour des soins et pour un séjour à durée indéterminée, la barre technique risque de connaître un nouveau séisme et du changement quelques semaines à peine après le départ du Français Bernard Casoni. A en croire des sources généralement bien au fait de tout ce qui se rapporte au vestiaire mouloudéen, l’entraîneur Omar Belatoui ne se voit pas aller au-delà du match de ce vendredi face à l’USB d’Azzedine Aït Djoudi. Les raisons qui pousseraient l’ancien libéro du MCO et de l’EN à quitter son poste, seraient liées aussi bien à son impopularité (en tant qu’entraîneur) auprès du grand public mouloudéen qu’au manque de confiance de sa direction qui aurait déjà entrepris des discussions avec d’autres entraîneurs pour lui trouver un successeur. Côté terrain, les choses ne semblent pas plus claires avec cette grève des coéquipiers de Hichem Nekkache, avant la séance d’entraînement de lundi après-midi. Ce qui devait être la reprise du travail collectif en amont du micro-cycle hebdomadaire, s’est ainsi transformé en débrayage décidé par les joueurs pour protester contre le retard accusé dans le versement de leurs salaires et primes. Après près d’une heure de palabres, les joueurs ont consenti à s’entraîner pour préparer le match de Biskra. Une rencontre qu’ils doivent absolument gagner sous peine de faire perdurer cette crise multidimensionnelle.
