L’ex-parti unique à Oran fait face au mécontentement de ses militants, à la suite du rejet de leurs candidatures à l’APW et à l’APC d’Oran. Une première dans les annales du parti du Front de libération nationale à l’échelle locale. Le bilan des participations des candidats du parti aux prochaines élections locales prévues le 27 novembre est tellement cuisant qu’il a provoqué un «tonnerre» chez d’autres formations de la classe politique locale, particulièrement les partis du RND et du Hamas sur lesquels le FLN fondait des espoirs pour s’y allier et pouvoir composer ces deux futures assemblées élues locales. Il s’agit indéniablement du plus piètre score de participation à une élection locale jamais enregistrée par le «Vieux» front à Oran concernant l’assemblée populaire de wilaya d’Oran et l’assemblée populaire communale d’Oran, au point où un véritable volte-face s’est déclenché chez les militants et les candidats de ce parti, accusant de tous les torts la structure organique actuelle, la rendant responsable de tous les échecs essuyés par le FLN à Oran, depuis sa débâcle retentissante suite aux législatives du 12 juin dernier où ce parti n’avait, rappelons-le, récolté que trois sièges à l’APN. Ces deux échecs «simultanés», en l’espace de quatre mois, ont fait dire à la base militante que «la direction du parti à Oran a failli à sa mission celle de mener le parti à bon port et à reconquérir sa place de première force politique dans les assemblées locales après le fiasco des dernières députations» jusqu’à appeler les actuels mouhafeds «à sortir par la grande porte et sauver leur honneur pendant qu’il est encore temps». Il s’agit d’un virage «décisif» qui semble se dessiner à la plus vieille et la plus prestigieuse formation politique dans la wilaya d’Oran. «Pour la première fois, le FLN perd l’APW, l’APC d’Oran et plusieurs autres communes: y a-t-il de scénario plus catastrophique?», se sont interrogés, ce mardi, larmes aux yeux, des militants de la Mouhafada d’Oran qui disent néanmoins nourrir des espoirs infimes sur la possibilité de se rattraper par l’injection de candidats suppléants des listes rejetées.