La wilaya de Mostaganem a toujours été réputée pour sa vocation agricole en particulier. Cet avantage lui a permis de bénéficier de la réalisation d’un marché de gros des fruits et légumes à dimension régionale. Si le volume de son activité n’a pas cessé de croître au fil des années, tout indique, d’un autre côté, que sa gestion n’a pas été toujours à la hauteur de cette réputation. En effet, une structure de cette importance nécessite un entretien de rigueur et permanent en matière de location des locaux aux mandataires, de gestion des nombreux espaces qui accueillent des activités de toutes sortes, notamment de ramassage des détritus qui s’amoncellent tous les jours en fin de journée. Aujourd’hui, force est de constater, malheureusement, que nous assistons à une déliquescence qui va en empirant chaque jour, et rien de ce que nous venons d’énumérer comme tâches à réaliser par les gestionnaires de cette structure n’est accompli avec soin ni même avec le moindre sérieux. Il n’y a qu’à aller faire un tour sur place pour se rendre compte d’un état des lieux effarant et répulsif à la vue de l’énorme anarchie qui règne dans cette immense espace commercial. Il y avait bien un organisme gestionnaire dénommé Etablissement de gestion du marché de gros des fruits et légumes (EGMAGFEL) qui s’occupait tant bien que mal de donner une apparence passable à l’infrastructure, mais il a été dissous pour manque de ressources financières qui lui étaient allouées au compte goutte par l’APC de Sayada, sans aucune possibilité de mener à bien sa mission. Les raisons de mener délibérément cet organisme à l’asphyxie financière n’ont jamais été clairement énoncées, ce qui a laissé libre cours aux spéculations les plus malveillantes. Devant cette état de fait déplorable, la Wilaya de Mostaganem se doit de réagir et de prendre des décisions fermes et radicales, en commençant par confier la gestion non seulement du marché de gros mais aussi des marchés hebdomadaires comme celui de Mesra, et des marchés de proximité parsemés un peu partout à travers la commune de Mostaganem, à l’exemple de l’EPIC Mosta Propre. Les droits d’exploitation qui seraient récupérés par cette entité publique permettraient de créer des centaines d’emploi et assureraient des rentrées fiscales appréciables, qui font défaut avec le laisser-aller actuel.
