Gaz. Plaidoyer pour attirer les investisseurs étrangers

L’Algérie a vu ses contrats renouvelés avec l’Espagne et surtout l’Italie qui pompe beaucoup à partir du Gazoduc Enrico Mattei qui relie l’Algérie à l’Italie via la Tunisie. Mustapha Mekideche, analyste économique et expert international, ex-responsable du CNES, explique dans cet entretien accordé au site TSA que l’Algérie peut tirer profit de la crise ukrainienne pour attirer les investisseurs étrangers dans le gaz. Mais il reste convaincu, en outre, pourquoi l’Algérie ne peut pas augmenter ses exportations vers l’Europe en cas de conflit armé entre la Russie et l’Ukraine. L’Algérie n’est pas, pour le moment, en état d’augmenter de façon significative ses livraisons de gaz et/ou de GNL, dans le cas que vous évoquez, car la Russie couvre 40% de la demande européenne. De plus, l’Algérie a vu ses contrats renouvelés avec l’Espagne et surtout l’Italie qui pompe beaucoup à partir du Gazoduc Enrico Mattei (qui relie l’Algérie à l’Italie via la Tunisie). Pour l’ex du CNES, c’est l’explosion de la demande gazière interne algérienne dans le résidentiel mais aussi dans l’industrie. La résilience historique des approvisionnements de l’Europe par l’Algérie d’une part et la nouvelle position de l’Union européenne sur le statut du gaz comme «bridge energy» ajouté aux 22.000 milliards de m3 de gaz de schistes dont disposent l’Algérie, sont de nature, selon l’expert algérien, à initier ce flux d’investissement étranger et singulièrement européen. Mais pour une fois, c’est à l’Algérie de fixer l’agenda notamment pour des raisons d’acceptabilité politique et sociale. Mais pour une fois c’est à l’Algérie de fixer l’agenda notamment pour des raisons d’acceptabilité politique et sociale.