Gaspillage, malversations et abus de pouvoir. Le wali de Bouira sévit

D’aucuns n’ignorent que le pouvoir et l’argent rendent «fous», leur attrait fait souvent sauter nombre de barrières éthiques ou morales. L’existence d’un vaste système de conflits d’intérêts et de trafic d’influence au sein de l’administration wilayale, a obligé le premier responsable de l’institution, et pour restaurer la transparence et la confiance des citoyens, de donner un gros coup de balai dans les couloirs saumâtres d’un vaste système lobbyiste pourri jusqu’à la moelle, susceptible d’avoir des répercussions graves sur l’intérêt général. Bien décidé à transformer ce cloaque de gaspillage de malversations et d’abus de pouvoir en une machine bien propre, bien nette et exempte de toute «graisse superflue», le premier magistrat de la wilaya, M.Mustapha Lakhal Ayat, a décidé de frapper fort au sein de l’administration locale redevenue au fil du temps, une véritable écurie d’Augias. Tel Hercule dans ses douze travaux, le wali n’a pas hésité à dégommer les «cabinards», à commencer par l’inspecteur général de la wilaya, rejoint à son tour par le directeur de la réglementation et des affaires générales (DRAG) ; toujours dans son action coup de poing, le wali n’a pas hésité à débarquer de leurs postes l’attaché de communication renvoyé définitivement ainsi que le chef du protocole révoqué sans rémission. En disgrâce aux yeux du wali, l’actuel chef du cabinet ne tardera pas à se faire destituer de ses fonctions. Offrant une piteuse image de l’administration, ces bannis aux égoïsmes étriqués et surtout l’absence flagrante de toute vision éclairée, la pleine conscience de cette triste réalité a contraint le wali à punir, réprimer avec rigueur une liste « achalandée » de dépassements et manquements impardonnables. Intransigeant, le wali se veut à travers cette opération « mains propres », transmettre le message clair que désormais les seuls déterminants, valeurs essentielles ont pour noms Honnêteté et Compétence. Beaucoup plus, il se susurre qu’une enquête de flagrance préliminaire sera ouverte à l’encontre des «agents publics» dont le but est d’obtenir la manifestation de la vérité. Une vérité qui urge pour assainir, nettoyer les institutions qui témoignent de pratiques douteuses, malhonnêtes et indignes qui fragilisent l’Etat-nation.