Nous sommes, paraît-il, en train de vivre ces jours–ci les conséquences logiques d’une politique, pour le moins que l’on puisse dire, aveugle et forcenée. Les principaux responsables de cette débâcle dans les relations internationales, ayant abouti à une résurgence d’un vieux conflit qui va bientôt boucler un demi-siècle, sont la monarchie marocaine et les Instances internationales. En 1976, le roi du Maroc de l’époque, avait décidé un bon matin d’envahir un territoire, qui, selon les résolutions de l’ONU, n’était pas le sien. Entre temps, cette ONU et communauté internationale n’avait pas bougé le doigt afin d’empêcher cette occupation, toujours illicite selon le droit international… le gouvernement marocain avait quand même réussi à créer une situation de fait accompli.. Et la marocanité du Sahara Occidental était, désormais devenue une réalité vécue. Cette même ONU qui s’est montrée impuissante devant le fait accompli marocain et cela à cause de l’influence des puissances de la planète sur cette instance internationale, se contentait d’émettre des résolutions. Généralement minées par une sorte de «vice de forme», ces dernières n’ont jamais été mises en application ou ayant rencontré de puissantes entraves, dans leur application. C’est archi-sûr, que ces puissances hégémoniques – qui tenaient les rênes de l’ONU et son Conseil de Sécurité, avaient fermé l’œil sur ce qui se passait dans ce coin reculé du globe, sans penser à traire-sous la table – des intérêts, des contreparties vis-à-vis de cette passive et complice manigance à l’égard du régime du Maroc. Pourquoi donc l’ONU avait-elle, constamment reconnu le statut «d’occupant et colonisateur» du Maroc au Sahara Occidental et en même temps les puissances ayant le premier et le dernier mot dans cette Instance Internationale – du moins sur le plan officiel- avaient encouragé directement ou indirectement, la présence des forces marocaines sur ce territoire occupé… ?? Le hic, c’est que cette tragi-comique pièce théâtrale est susceptible de durer encore plus temps après avoir duré, avec ses hauts et ses bas, un peu moins d’un demi-siècle. Alors qu’il patauge dans une situation à ne pas envier, le gouvernement de Rabat n’a pas d’autres solutions que de prendre la fuite vers l’avant. Ses alliés Occidentaux l’ont, paraît-il, laissé tomber. La pression, cette fois, est un mélange de politique et de militaire, c’est plus dur pour un pays aux ressources limitées et qui gît déjà sous ses interminables problèmes internes. Le problème du Sahara Occidental est avant tout un problème aux commandes des grandes puissances économiques et militaires, de ce monde. Ce n’est ni le Maroc, ni l’Algérie, non plus un quelconque pays du tiers-monde, qui sont en possession de la clé magique de ce problème qui a été créé justement pour durer.